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En 2024, le Maroc a enregistré un bond remarquable des flux d’investissements directs étrangers (IDE), avec des entrées nettes atteignant 16,29 milliards de dirhams, soit un taux de croissance exceptionnel de 52,5 % par rapport à 2023, comme l’a révélé Karim Zidane, ministre de l’Investissement, lors d’une session du Conseil des chanceliers. Le produit de ces investissements s’est élevé à 43,80 milliards de dirhams, soit une croissance de 10 %, ce qui en fait le deuxième meilleur résultat de l’histoire du Maroc.
Un bon départ pour 2025
Selon le ministre, les premiers indicateurs pour 2025 reflètent une dynamique continue, avec des entrées nettes d’investissement dépassant 9,15 milliards AED à la fin du mois de mars, soit un taux de croissance record de 63,6 %. Les revenus ont atteint 12,97 milliards d’AED, soit un taux de croissance de 24,6 %.
Experts : Le Maroc s’apprête à vivre une année exceptionnelle en matière d’investissements étrangers
Les économistes estiment que 2025 sera une « année charnière » dans l’histoire de l’investissement étranger au Maroc, sous l’impulsion de la nouvelle charte d’investissement, de l’amélioration du climat des affaires et du développement des infrastructures dans les différentes régions du Royaume. Ils notent que l’économie marocaine s’est diversifiée, grâce à son orientation vers des secteurs porteurs tels que les énergies renouvelables et le dessalement de l’eau de mer.
Les experts ont également salué le rôle central joué par la diplomatie économique du Royaume, qui a contribué à renforcer l’image du Maroc en tant que pont stratégique vers l’Afrique et centre attractif pour les investissements internationaux, reflétant l’efficacité des réformes gouvernementales et la voie suivie par le Maroc pour renforcer sa position économique au niveau mondial.
Sari : Les investissements reflètent un changement structurel
Pour sa part, l’économiste Rachid Sari a déclaré que ces résultats sont le fruit d’une combinaison de facteurs, notamment le lancement de la nouvelle charte de l’investissement et un climat des affaires attractif. Il a expliqué que l’année 2023 a été difficile et ne se prête pas à la comparaison, ce qui fait que les chiffres de 2024 et 2025 indiquent le début d’une nouvelle phase.
M. Sari a fait remarquer que l « économie marocaine ne repose plus uniquement sur les secteurs de l’automobile et de l’aéronautique, mais qu’elle est entrée dans de nouveaux domaines tels que l » énergie propre et le dessalement de l’eau de mer. Il a ajouté que les investissements du Golfe, en particulier des Émirats arabes unis, ainsi que les investissements français, confirment un intérêt croissant pour le marché marocain.
Cette dynamique est liée au rôle stratégique du Maroc en Afrique et à la politique d’investissement qui est devenue un choix stratégique pour l’État, et pas seulement une directive gouvernementale, a-t-il déclaré.
Issawi : Les chiffres reflètent une voie de réforme claire
Les chiffres présentés par le ministre sont « très prometteurs » et confirment que l « État marocain a réussi à améliorer l’environnement de l’investissement et à simplifier les procédures d’investissement, a déclaré l’analyste économique Idriss Issaoui. La charte de l’investissement a facilité le processus de réconciliation des revenus de l » État avec les exigences des investisseurs, a-t-il ajouté.
L’augmentation de 15 % du rendement des investissements étrangers par rapport à l’année précédente témoigne de l’efficacité économique des réformes mises en œuvre, a-t-il déclaré, ajoutant que le gouvernement est sur la bonne voie pour mettre en œuvre de grands projets stratégiques, que ce soit dans le domaine des infrastructures ou dans d’autres domaines tels que le sport et l’énergie.