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Comme chaque année pendant le Ramadan, les prix des tomates augmentent et se vendent à plus du double de leur prix habituel. Alors qu’il se vendait 6 Dh ou moins en temps normal, le kilogramme coûte aujourd’hui entre 10 et 12 Dh sur les marchés, ce qui alourdit le fardeau financier des familles marocaines.
Les raisons de la hausse des prix
Au marché de gros de Salé, une boîte de tomates se vend à 230 Dh, ce qui équivaut à un maximum de 7 Dh par kilogramme. Selon les professionnels, cela est dû à la demande accrue de tomates fraîches pendant le Ramadan, car elles sont largement utilisées dans la préparation des plats traditionnels.
Malgré l’abondance de l’offre, les tomates restent rares à cette période de l’année, mais la situation devrait s’améliorer dans les mois à venir avec l’augmentation de la production, selon un commerçant du marché de gros de Salé. Cependant, ces hausses de prix ne concernent pas seulement les tomates, mais aussi d’autres fruits et légumes.
Le coût du transport et de la main-d’œuvre alourdit la charge.
La hausse des prix du transport et de la main d’œuvre a directement affecté le coût de production et de commercialisation des légumes et des fruits, selon un professionnel qui note que le coût du transport d’une cargaison de tomates d’Agadir au marché est de l’ordre de 6.000 dirhams. Par exemple, le transport d’une cargaison de tomates d’Agadir au marché coûte environ 6.000 dirhams, alors que les salaires de la main d’œuvre ont augmenté de 1.000 à 2.500 dirhams, ce qui a conduit à une augmentation des prix finaux pour les consommateurs, les commerçants niant que les intermédiaires soient responsables de ces augmentations.
La croissance des exportations aggrave la crise
Un autre facteur contribuant à cette hausse est la demande extérieure croissante pour les tomates marocaines, les exportations du Maroc vers l’UE ayant enregistré une croissance de 47,18 % depuis 2016.
En 2024, les recettes des exportations de tomates marocaines vers l’Europe atteignent 999,04 millions d’euros, dépassant celles de l’Espagne. Cette évolution est due à l’augmentation du prix moyen par kilo exporté, qui passe de 1,06 € en 2016 à 1,72 € en 2024.
Les prix des autres légumes augmentent également
La hausse des prix ne s’est pas limitée aux tomates, mais a également concerné les oignons, qui ont atteint 9 Dh le kilogramme sur les marchés, alors qu’ils sont vendus à moins de 2 Dh sur les marchés de gros. Ce fait met en évidence la spéculation continue sur les marchés, malgré les mesures de contrôle renforcées pendant le mois sacré du Ramadan.