L’Union économique et monétaire ouest-africaine (CEDEAO) s’apprête à donner son accord officiel au projet de gazoduc Nigeria-Maroc, un gazoduc de 6 900 kilomètres de long qui vise à transporter annuellement 15 à 30 milliards de mètres cubes de gaz nigérian vers 400 millions de personnes dans 16 pays, pour atteindre le Maroc et les marchés européens par une voie sous-marine.
Amina Benkhadra, directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des minerais du Maroc (ONHYM), a annoncé l’état d’avancement du projet lors du 17e sommet du US-Africa Business Forum à Luanda, qui s’est achevé hier.
M. Benkhadra a déclaré : « L’accord intergouvernemental a été approuvé par les ministres de l’énergie des pays concernés : « L’accord intergouvernemental a été approuvé par les ministres de l’énergie des pays concernés et a été entériné par la CEDEAO », ajoutant que « la signature officielle par les chefs d’État sera la dernière étape institutionnalisée avant le début de la mise en œuvre ».
Le projet est une collaboration entre l’ONHYM et la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), et plusieurs critères techniques, environnementaux et institutionnels clés ont été atteints. Le projet sera mis en œuvre progressivement en fonction des besoins régionaux.
Le projet, également connu sous le nom de gazoduc afro-atlantique, bénéficiera à 13 pays côtiers et à 3 pays enclavés, ce qui contribuera à la création d’un marché régional de l’électricité. Le Maroc considère que ce projet fait partie de sa stratégie énergétique, qui vise à assurer la sécurité énergétique nationale et à élargir l’accès au gaz naturel à travers le continent.
M. Benkhadra a ajouté : « L’accès au gaz naturel est une ressource propre et disponible : « L’accès au gaz naturel, ressource propre et disponible, doit être élargi pour soutenir le développement du continent. Elle a également souligné le rôle du Maroc en tant que lien entre les continents et son activité dans la promotion de la stabilité régionale : « Le Maroc, sous la direction avisée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, s’emploie à jouer un rôle central dans le développement de l’Afrique en exploitant sa position géostratégique à l’intersection de l’Europe, de l’Afrique et de l’Amérique.
Elle a souligné la position unique du Maroc, seul pays africain à avoir conclu un accord de libre-échange avec les États-Unis, ce qui en fait une plateforme de convergence entre l’Afrique et les principales économies mondiales.
Le Maroc a mené une forte délégation multisectorielle au Sommet, dirigée par Karim Zidane, ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de l’investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques. La délégation comprenait des dirigeants d’organisations des secteurs public et privé telles que l’AMDIE, l’ONHYM, l’ONCF, la CGEM, MEDZ et MARSA Maroc, ainsi que des représentants de banques marocaines.
En marge du sommet, M. Zeidan a tenu des réunions bilatérales avec plusieurs homologues, dont le ministre d’État tanzanien chargé du secteur économique, le ministre angolais de l’industrie et du commerce, le ministre angolais de l’agriculture et des forêts et le ministre égyptien des entreprises publiques, soulignant leur volonté commune de favoriser des partenariats dynamiques dans des secteurs stratégiques tels que l’investissement, l’industrie, l’agriculture et le commerce.
Le sommet, dont le thème était « Les voies de la prospérité : Une vision commune pour le partenariat États-Unis-Afrique », a rassemblé plus de 1 500 participants, dont des chefs d’État et des responsables gouvernementaux de haut niveau, ce qui en fait une plate-forme essentielle pour le dialogue économique entre les États-Unis et les pays africains.
Il convient de noter que les États-Unis et l’Angola ont refusé d’autoriser le Front Polisario à participer au sommet, ce qui constitue un autre revers diplomatique pour le régime algérien. Cette décision renforce les droits légitimes du Maroc sur son Sahara, plus de 90 % des pays africains soutenant la position marocaine.
La délégation de l’ONHYM a également eu des échanges avec plusieurs partenaires, dont le Fonds souverain angolais.