La troisième édition de GITEX Africa Morocco 2025 a débuté lundi à Marrakech, sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. L’événement technologique le plus important du continent enregistre une participation record de la part des acteurs technologiques internationaux et constitue une occasion de souligner le leadership numérique du Maroc et de mettre l’accent sur des questions essentielles telles que Intelligence artificielle, souveraineté technologique et cybersécurité .
Dès la séance d’ouverture, la rhétorique était claire. Elle affirmait Premier ministre Aziz Akhannouch Le Maroc ne peut plus être un terrain d’expérimentation, mais doit devenir un producteur et un exportateur de solutions numériques. Une déclaration qui traduit la volonté du Royaume de devenir un acteur numérique de premier plan à l’échelle continentale, plutôt que de rester un consommateur.
La cybersécurité est la pierre angulaire de cette transformation. Mohammed Al Kuwaiti, président du Conseil de la cybersécurité des Émirats arabes unis, a averti que les pertes dues aux cyberattaques dépassent désormais les investissements numériques eux-mêmes. « La transformation numérique ne peut se faire sans placer la sécurité au centre de chaque étape du développement », a-t-il souligné, appelant à la conception de systèmes sécurisés dès le départ.
« Le Maroc entre dans l’ère de l’intelligence », a déclaré Amal El Falah El Sgrochny, ministre déléguée chargée de la Transition numérique, « mais cela pose une question importante : Comment faire de cette ère une opportunité pour produire nos propres technologies, en adéquation avec les spécificités et les objectifs du continent ? C’est là toute l’importance de la stratégie numérique Maroc 2030, qui ambitionne de faire du Royaume un pôle numérique régional capable d’innover et de s’autoprotéger.
Dans un contexte de dynamisme numérique exceptionnel, Sidi Mohamed Drissi Melliani, directeur général de l’Agence du développement numérique, a expliqué que l’édition de cette année verra la participation de plus de 1 500 exposants, 800 startups, 130 délégations officielles internationales, 350 investisseurs faire de l’événement une plateforme panafricaine pour l’innovation et le partenariat.
La numérisation devrait également jouer un rôle central dans les préparatifs de la Coupe du monde 2030, qui sera organisée en partenariat entre le Maroc, l’Espagne et le Portugal, grâce à l’axe « SportTech », qui vise à moderniser les infrastructures sportives grâce à la technologie.
Du côté du développement des ressources humaines, Chakib Allaj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), a présenté une feuille de route qui vise à former et à attirer 100 000 compétences numériques par anen exploitant les avantages de l’énergie verte, en promouvant l’entrepreneuriat technologique et en déployant la 5G pour couvrir 70 % de la population d’ici 2030.
En somme, GITEX Africa Morocco 2025 souligne la conviction collective qu’une transformation numérique réussie et durable ne peut avoir lieu sans de solides fondations sécuritaires. Il s’agit d’une vision à travers laquelle le Maroc, ainsi que le reste de l’Afrique, cherche à passer du rôle de destinataire au rôle d’utilisateur. Contribuer à façonner un avenir technologique souverain, résilient et inclusif .