La ville de Rabat s’apprête à lancer un vaste projet d’installation de 4 000 caméras de surveillance dotées d’une technologie d’intelligence artificielle et de reconnaissance faciale, dans le cadre d’un plan visant à transformer la capitale en une ville intelligente et sûre, le système complet devant être opérationnel d’ici la fin de 2025.
Le budget total du projet est estimé à 108 millions AED (10,8 millions USD), ce qui reflète l’ambition des autorités locales de développer une infrastructure numérique avancée dans les espaces publics.
Le projet est divisé en deux parties principales, selon les documents officiels :
- Le premier concerne la construction de centres de commandement et d’infrastructures de données et a été attribué au Finatech Group d’Omar Lattawipour un montant de 34,79 millions d’AED (3,48 millions de dollars).
- Le deuxième volet, qui comprend la mise en œuvre du système de surveillance actuel, a été attribué à Alomra Group International, dirigé par Driss Benomar, pour un montant de 73,82 millions de Dh (7,38 millions de dollars).
Le système comprend une gamme de caméras avancées, notamment des caméras PTZ panoramiques, des caméras à reconnaissance facialeet des dispositifs de surveillance à longue portée. Ces caméras seront placées à des endroits stratégiques de la capitale afin d’assurer une couverture complète.
Parmi les caractéristiques techniques intégrées figurent des systèmes de reconnaissance automatique des plaques d’immatriculation (RAPI)et des capacités d’analyse du comportement individuel en temps réel, ce qui accroît l’efficacité des interventions de sécurité et de prévention.
Deux centres principaux de commande et de contrôle seront établis pour unifier les efforts de surveillance, soutenus par des centres dedonnées de pointe répondant aux normes internationales. La première partie devrait être achevée en cinq mois, tandis que la seconde nécessitera six mois, ce qui signifie que le projet sera prêt avant la fin de l’année 2025.
Cependant, malgré ses ambitions en matière de technologie et de sécurité, le projet soulève chez certains observateurs des questions sur les limites du respect de la vie privée, en particulier à la lumière de l’utilisation de technologies de suivi avancées, ce qui pourrait appeler un débat de société plus large sur la manière dont ces données peuvent être utilisées et protégées.