Les prix du café au Maroc ont augmenté de 25 %, suscitant l’indignation des professionnels du secteur, qui ont jugé cette hausse « injustifiée » et pointé du doigt les distributeurs, appelant à une intervention urgente des **autorités de régulation**.
Ces derniers jours, un certain nombre de distributeurs et de propriétaires de cafés ont signalé une augmentation sensible du prix du café brut, de l’ordre de 20 à 25 %, immédiatement après la fête de l’Aïd al-Fitr, et une nouvelle vague d’augmentations est attendue à la mi-avril.
Le marché mondial se stabilise… mais les prix augmentent localement
Alors que les prix sont relativement stables sur les marchés mondiaux, la situation sur le marché local est à contre-courant. Un distributeur de Casablanca déclare : « Nous ne comprenons pas pourquoi… on nous impose des prix élevés sans explication ni justification économique claire : « Nous ne comprenons pas pourquoi… on nous impose des prix élevés sans aucune explication ni justification économique claire. »
Les professionnels refusent et demandent une enquête
La Fédération nationale des cafetiers et restaurateurs du Maroc a pris une position ferme et a lancé un avertissement sur la gravité de cette situation. Le coordinateur national, Ahmed Befekrane, a exprimé sa grande inquiétude face à cette augmentation soudaine, soulignant que les professionnels n’ont pas le droit légal de répercuter ces augmentations sur les prix des boissons et des services fournis aux clients.
Dans une déclaration au journal marocain *Sahraa, M. Befekrane a évoqué la possibilité d’un accord tacite entre certains distributeurs pour imposer collectivement cette augmentation, ce qui constitue une violation des lois sur la liberté de la concurrence. Une réunion d’urgence se tiendra cette semaine pour étudier la situation et chercher une réponse unifiée de la part des professionnels, a-t-il déclaré.
Prix jusqu’à 130 AED par kilo
Certains cafés coûtent aujourd’hui jusqu’à 130 dirhams le kilogramme, ce qui représente une lourde charge pour les propriétaires de cafés qui souffrent déjà de la baisse du pouvoir d’achat de leurs clients. Les professionnels avertissent que la poursuite de cette tendance à la hausse pourrait conduire à une véritable crise du secteur, menaçant la viabilité d’un grand nombre de cafés.
Appel à une intervention urgente des pouvoirs publics et des autorités de réglementation
Face à cette crise, M. Befekren a demandé au Conseil de la concurrence** d’ouvrir une enquête officielle sur le sujet, accusant certains distributeurs de pratiques anticoncurrentielles. Il a également demandé aux pouvoirs publics de réduire les droits de douane sur les importations de café, afin d’alléger la pression sur la chaîne d’approvisionnement et de contrôler les prix.