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Dans son dernier rapport, le Haut Conseil des Comptes a révélé qu’un certain nombre de partis politiques marocains n’ont pas été en mesure de justifier plus de 5,73 millions de dirhams de leurs dépenses enregistrées au cours de l’année 2023, ce qui équivaut à environ 6,27% du total des dépenses déclarées.
Dépenses injustifiées ou insuffisamment documentées
Selon le rapport, environ 5,34 millions de dirhams de ces dépenses n’étaient étayés par aucune pièce justificative, tandis que 309 000 dirhams étaient étayés par des documents incompletset 75 000 dirhams étaient étayés par des documents délivrés au nom d’individus et non au nom du parti concerné.
Ce rapport confirme la persistance d’une gestion financière et d’une transparence médiocres au sein de certaines formations politiques, malgré la diminution relative du pourcentage de dépenses injustifiées par rapport à 2022, année au cours de laquelle ce pourcentage avait atteint environ 26 %.
Le Conseil suprême appelle à une plus grande transparence
Dans son rapport, le Conseil a invité les partis politiques à améliorer leurs méthodes de gestion financièreet à se conformer pleinement aux contrôles comptables, notamment en ce qui concerne la justification du décaissement des fonds publics qui leur sont accordés, afin de garantir la transparence et la responsabilité dans l’utilisation des fonds publics.
Dettes accumulées et mauvais recouvrement
Le rapport révèle également que 24 partis ont reversé environ 36 millions de dirhams au Trésor public entre 2022 et mars 2025, mais qu’en revanche, 15 partis doiventencore plus de 21,9 millions de dirhams, principalement liés à des subventionsélectorales qui n’ont pas été légalement versées ou qui n’ont pas été versées du tout, et qui remontent auxélections des années précédentes. 2015, 2016 et 2021 .
La nécessité de réformer le système financier des partis
Ces données soulignent le besoin urgent d’une réforme complète du système de financement des partis politiques au Maroc afin de garantir la transparence et l’efficacité et de protéger l’argent public d’une mauvaise gestion ou d’une exploitation illégale, à la lumière des appels de plus en plus nombreux à lier le financement public à la performance politique et à la responsabilité.