La police judiciaire portugaise a annoncé mardi qu’une vaste opération de contrebande avait été déjouée. Quelque 6,5 tonnes de cocaïne ont été saisies dans un semi-submersible intercepté au large de l’archipel des Açores, au cœur de l’océan Atlantique, alors qu’il se dirigeait vers la péninsule ibérique.
Cette importante quantité représente plus d’un quart du total de la cocaïne saisie par les autorités portugaises depuis le début de l’année 2024, une année record dans la lutte contre la drogue, avec des saisies totalisant 23 tonnes, ce qui renforce la position du Portugal comme l’une des plus importantes portes d’entrée de la cocaïne en Europe.
Le navire était utilisé par un réseau criminel transnational et a été intercepté au milieu de l’océan Atlantique, à environ 500 milles nautiques (plus de 900 kilomètres) au sud des Açores, avec cinq membres d’équipage à bord, a déclaré la police dans un communiqué.
L’opération a été menée à la suite d’un échange de renseignements précis entre la Garde civile espagnole et le Centre de renseignement maritime antidrogue, basé à Lisbonne, la capitale portugaise, précise le communiqué.
Les autorités portugaises n’étaient pas seules dans cette mission complexe : la Drug Enforcement Administration (DEA) des États-Unis et la National Crime Agency (NCA) du Royaume-Uni ont participé à une opération internationale baptisée Nautilus, aux côtés de la marine et de l’armée de l’air portugaises.
La police a confirmé que les enquêtes se poursuivent en coopération avec les agences de sécurité d’autres pays, dans le cadre d’un effort plus large visant à démanteler les réseaux internationaux spécialisés dans la contrebande de cocaïne par les routes maritimes de l’Atlantique.
Il convient de noter que la majeure partie de la cocaïne qui atteint le territoire portugais provient de la mer, en particulier des pays d’Amérique latine. En 2024, 1553 personnes ont été arrêtées pour des motifs liés à la contrebande de cette substance stupéfiante.