La 16e conférence sur l’énergie, qui s’est tenue dans le symbolique parc solaire Noor Ouarzazate, a réuni des acteurs clés des secteurs public et privé des énergies renouvelables et de l’industrie du dessalement au Maroc.
L’événement était organisé par la Fédération marocaine de l’énergie en partenariat avec Maassen et Erisen, et avait pour thème « L’énergie : Un pilier stratégique pour la sécurité de l’eau et le développement durable ».
La conférence a été ouverte par le Premier ministre Aziz Akhannouch, qui a souligné la transition rapide du Maroc vers les énergies renouvelables sous la direction du roi Mohammed VI.
M. Akhannouch a déclaré : « Depuis le début du règne de Sa Majesté, le Maroc a été témoin d’une transformation profonde, progressive et durable dans le secteur de l’énergie », notant que le Maroc atteindra son objectif de 52 % de la capacité installée d’énergie renouvelable d’ici 2027, avec trois ans d’avance sur le calendrier.
Inaugurée en 2016 et désormais pleinement opérationnelle avec une capacité de 580 MW, Nour est un symbole de la révolution marocaine dans le secteur de l’énergie. Rachid Idrissi Kaitouni, président de la Fédération marocaine de l’énergie, a expliqué comment la centrale contribue de manière significative à la souveraineté énergétique et à la compétitivité économique.
La ministre de l’énergie, Leila Benali, a souligné l’engagement du Maroc à promouvoir les énergies renouvelables, citant 15 ans d’expérience en matière de projets et plus de 30 ans d’implication du secteur privé. « Le Maroc entend aller de l’avant dans le développement des énergies renouvelables et relever les défis de la transition énergétique », a-t-elle déclaré.
Des investissements importants sont prévus pour accompagner cette transformation. L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) a approuvé un budget d’investissement de 220 milliards de dirhams jusqu’en 2030, avec pour objectif de quintupler les investissements dans les réseaux électriques et de tripler le financement des projets énergétiques.
L’un des principaux thèmes de la conférence était l’intersection de l’énergie et de l’eau, d’autant plus que le pays continue de souffrir d’une grave sécheresse.
Des experts et des fonctionnaires ont souligné l’importance d’exploiter les usines de dessalement à l’aide d’énergies renouvelables, une approche qui permet de réduire les émissions de carbone et de diminuer le coût de la production d’eau potable.
Des projets clés tels que la station de dessalement de Dakhla, qui est en cours de construction, et la future station de Casablanca ont également été mentionnés comme des exemples de cette stratégie intégrée, renforçant l’engagement du Maroc en faveur de la durabilité énergétique et de la sécurité de l’eau.
Alors que le monde est confronté à des défis climatiques, le modèle marocain offre un exemple convaincant de la manière dont les énergies renouvelables peuvent être utilisées pour stimuler le développement durable, en permettant non seulement de fournir de l’énergie aux foyers et aux industries, mais aussi de mettre en place l’infrastructure de base nécessaire pour garantir l’approvisionnement en eau des générations futures.