Le gouvernement népalais a annulé sa décision d’interdire un certain nombre de plateformes de médias sociaux après les violentes manifestations qui ont fait 19 morts et 347 blessés à Katmandou, rapporte Bloomberg, citant l’agence de presse ukrainienne.
La semaine dernière, les autorités ont interdit aux grandes plateformes telles que Facebook, Xet YouTube de s’enregistrer officiellement dans le pays, invoquant la volonté de lutter contre les « fake news », les discours haineux et la cybercriminalité.
Cette décision a été largement rejetée par les manifestants, qui considèrent les nouvelles restrictions comme une mesure autoritaire et une tentative de dissimuler l’échec du gouvernement dans sa lutte contre la corruption. Lundi, des affrontements ont éclaté entre la police et les manifestants qui tentaient de franchir les barrières entourant le parlement. Les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogènes, de canons à eau et même de balles réelles.
Le ministre népalais des communications, de l’information et de la radiodiffusion, Prithvi Subba Gurung, a déclaré que le cabinet avait tenu une réunion d’urgence au cours de laquelle il avait été décidé de lever l’interdiction en réponse aux demandes des manifestants.
Le gouvernement a également formé une commission spéciale chargée d’enquêter sur les violences, à laquelle il a donné 15 jours pour présenter un rapport détaillé sur les circonstances des événements.