La Turquie connaît une escalade des tensions politiques après que de vastes manifestations ont éclaté dans les rues d’Istanbul et d’autres villes, à la suite d’une décision judiciaire de destituer la direction élue de la municipalité d’Istanbul et de nommer à sa place des personnalités proches du président Recep Tayyip Erdogan. Cette décision a suscité la colère des partisans de l’opposition, qui l’ont considérée comme une atteinte aux institutions démocratiques et une usurpation de pouvoir, transformant les rues des villes turques en théâtre de manifestations de masse exigeant le retour des dirigeants élus et la fin de ce qu’ils décrivent comme des mesures autoritaires.
Pour tenter de contrôler la situation, les autorités ont imposé des restrictions d’accès aux réseaux sociaux populaires tels que Facebook, Instagram, WhatsApp, Telegram et YouTube, tandis que des coupures sporadiques d’Internet ont été signalées dans plusieurs régions du pays. Les observateurs pensent que ces mesures visent à limiter la coordination entre les manifestants et à empêcher la diffusion de photos et d’informations sur les manifestations.
Malgré ces mesures, la mobilisation populaire s’est poursuivie alors que les tensions politiques se sont accrues. On ne sait toujours pas comment les autorités répondront aux demandes des manifestants, alors que l’on s’attend, au niveau national et international, à ce que le gouvernement revienne sur sa décision ou rétablisse les services Internet. On craint de plus en plus que la situation ne dégénère en une crise plus profonde qui pourrait menacer la stabilité politique et sociale du pays.