Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé son intention de rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine à Istanbul le jeudi 15 mai 2025, dans une nouvelle tentative de mettre fin à la guerre de plus de trois ans entre les deux pays, en réponse à une initiative russe qui proposait des négociations directes sans conditions préalables.
L’annonce de M. Zelensky, rapportée par l’Associated Press, fait suite aux appels internationaux croissants en faveur de solutions diplomatiques, notamment de la part de l’ancien président américain Donald Trump, qui a appelé à des pourparlers immédiats pour mettre fin à la guerre.
Zelensky a confirmé qu’il serait personnellement à Istanbul pour la réunion, soulignant l’importance de la diplomatie directe pour mettre fin au conflit, et demandant une trêve complète à partir du lundi 12 mai comme geste de bonne volonté avant de s’asseoir à la table du dialogue. Cependant, Moscou a rejeté l’idée d’une trêve préalable, exprimant sa volonté de discuter de la question d’un cessez-le-feu au cours des pourparlers eux-mêmes, sans engagement préalable.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a exprimé sa volonté d’accueillir la réunion dans son pays, soulignant le désir de la Turquie de jouer un rôle de médiateur neutre entre les deux parties, dans le cadre de ses efforts continus pour rapprocher les deux parties depuis le début du conflit.
La situation sur le terrain : Poursuite de l’escalade dans l’est de l’Ukraine
Ces développements diplomatiques interviennent alors que l’est de l’Ukraine est le théâtre d’une escalade militaire remarquable, l’armée russe ayant lancé au printemps 2025 une nouvelle offensive visant les régions de Kharkiv et de Sumypour tenter de franchir la rivière Oskil. D’autre part, les forces ukrainiennes continuent de résister grâce au soutien occidental en termes d’armes et d’équipements.
Des rapports de terrain révèlent que les forces russes utilisent des motos pour échapper à la détection des drones ukrainiens, ce qui témoigne d’un changement dans les tactiques de combat dans ce conflit complexe. L’Ukraine a lancé des contre-attaques limitées, dont une incursion symbolique dans la région russe de Belgorod en mars.
Un espoir limité dans un pessimisme prudent
Malgré la profondeur des divergences et le manque de confiance entre les deux parties, cette initiative offre un certain espoir aux niveaux régional et international, dans l’attente des résultats des négociations d’Istanbul, tout en se demandant si elle ouvrira une porte vers une trêve durable ou si elle s’ajoutera à une série d’initiatives antérieures infructueuses.