Le 8 avril 2025, le groupe de pirates informatiques algériens connu sous le nom de JabaRoot DZ a lancé une série de cyberattaques visant des institutions marocaines sensibles, dans l’une des plus grandes violations de données que le Maroc ait connues à ce jour. Les attaques se sont concentrées sur le site web du ministère de l’Inclusion économique, de la Micro-entreprise, de l’Emploi et des Compétences, ainsi que sur celui de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
Le groupe algérien a expliqué sur sa chaîne Telegram que cette opération était une riposte à ce qu’il a qualifié de « cyber-agression marocaine », en référence à une opération de piratage attribuée à des hackers marocains qui ont saisi le compte de l’APS sur la plateforme X (anciennement Twitter), après qu’il ait été suspendu par l’administration de la plateforme. Le groupe a déclaré : « Cette fuite est une réponse directe aux attaques des pirates marocains qui ont volé le compte de l’APS.
Le ministère marocain de l’inclusion économique n’a pas tardé à réagir, reconnaissant officiellement que son site web a fait l’objet d’une cyber-attaque et confirmant que les pirates qui ont mené l’attaque se sont présentés comme des Algériens. Toutefois, le ministère a souligné que le site en question fournit uniquement un contenu informatif et ne contient pas de bases de données ou d’informations professionnelles. « Aucune information personnelle ou sensible n’a été compromise », souligne un communiqué officiel.
Malgré les assurances du ministère, le groupe JabaRoot DZ n’a pas tardé à démentir ce récit dans la pratique, en publiant plus de 3 000 documents indiquant les détails des salaires d’employés prétendument affiliés au même ministère. Cette publication a porté un coup direct aux déclarations officielles, ouvrant la porte à une remise en question de l’efficacité des mesures de cybersécurité adoptées par les organisations gouvernementales. Malgré ces fuites, le ministère marocain a catégoriquement nié l’authenticité des documents circulant en ligne, confirmant qu’ils n’appartiennent à aucun de ses départements officiels.