La Caisse marocaine de retraite (CMR) a adopté un nouveau contrat-programme pour la période 2025-2027, dans le but de relever les défis croissants liés à la pérennité des systèmes de retraite et à l’amélioration de la qualité des services publics. Cette décision fait suite à une réunion du Conseil d’administration de la Caisse, tenue le 22 juillet à Rabat sous la présidence de Mme Nadia Fattah, ministre de l’économie et des finances.
Le nouveau plan fait suite à un taux de mise en œuvre de 91 % pour le contrat précédent (2022-2024), qui a été considéré comme un indicateur positif de la capacité du Fonds à mettre en œuvre des réformes structurelles dans le cadre d’une approche participative. Le nouveau contrat se concentre sur l’amélioration de la gouvernance, la garantie d’équilibres financiers durables, le renforcement de la performance des investissements et la modernisation de l’expérience utilisateur pour les retraités et les actionnaires.
Avec l’augmentation de la pression démographique, en particulier le nombre élevé de retraités par rapport au nombre de cotisants, le maintien de la continuité du système par répartition est un défi central. Le ministre a rappelé les recommandations du Comité national de réforme des retraites, qui incluent la possibilité de relever l’âge de la retraite, d’uniformiser les régimes et d’élargir les sources de financement.
Sur le plan financier, la CMR entend adopter une gestion active et prudente de ses ressources, en diversifiant son portefeuille d’investissements dans un souci de rentabilité, de liquidité et de durabilité. La numérisation, la rationalisation des procédures et la réduction des délais de traitement sont des outils stratégiques pour accroître la satisfaction des utilisateurs et instaurer la confiance nécessaire pour soutenir les réformes futures.
Malgré le succès du programme précédent, l’environnement actuel, y compris les pressions sociales et les contraintes économiques, pose des défis plus importants qui nécessitent une efficacité accrue dans la gestion des ressources et des dossiers. Le prochain pari sera un test critique de la capacité de l’organisation à être un modèle de protection sociale durable et efficace.