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Dans un développement surprenant et sans précédent depuis des décennies, le président américain Donald Trump a appelé son homologue syrien Ahmad al-Sharaa à adhérer aux accords d’Abraham et à normaliser les relations avec Israël, lors d’une rencontre entre les deux dirigeants mercredi en marge d’un sommet États-Unis-Golfe, la première rencontre entre les présidents des deux pays depuis plus de 25 ans.
Un porte-parole de la Maison Blanche a déclaré que cette invitation intervenait au lendemain de l’annonce par les États-Unis de la levée des sanctions économiques à l’encontre de la Syrie, qui souffre d’un isolement diplomatique et de sanctions sévères depuis la fin des années 1970.
Dans sa déclaration de mardi, M. Trump a indiqué que son pays « donne à la Syrie une chance de paix sous al-Sharaa »,ajoutant que la décision de lever les sanctions s’inscrit dans le cadre du soutien aux efforts de stabilisation et de reconstruction d’un pays déchiré par la guerre depuis plus d’une décennie.
Célébration de la levée des sanctions en Syrie
Plusieurs villes syriennes ont connu mardi soir des célébrations populaires avec des feux d’artifice pour exprimer leur joie face à la décision américaine, qui devrait avoir des effets économiques importants sur la Syrie et la ramener sur la scène internationale après des années d’isolement.
Depuis des années, la Syrie souffre d’une grave crise économique due à la guerre et aux sanctions, notamment celles imposées par les États-Unis, qui l’ont qualifiée d' »État soutenant le terrorisme » depuis 1979.
Qu’est-ce que les accords d’Abraham ?
Les accords d’Abraham sont une série d’accords visant à normaliser les relations entre Israël et un certain nombre de pays arabes, dont les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan. Les premiers accords ont été signés au second semestre 2020 sous les auspices des États-Unis et sont considérés comme la première normalisation publique entre les pays arabes et Israël au 21e siècle.
Ces accords portent le nom du prophète Abraham, que la paix soit avec lui,qui est une figure centrale des trois religions abrahamiques : l’islam, le christianisme et le judaïsme. L’appellation vise à mettre l’accent sur les liens religieux et historiques communs comme base de rapprochement.
Réunion à huis clos
Selon des sources informées, la rencontre entre Trump et al-Sharaa s’est déroulée à huis clos, sans la présence des médias, ce qui témoigne de la sensibilité du sujet et de la phase de transition qui pourrait être observée dans les relations entre Washington et Damas.
