Un tribunal de Dhaka a condamné à mort par contumace l’ancien premier ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, dont le gouvernement a été renversé par de violentes manifestations publiques. Hossaina a été reconnue coupable de crimes contre l’humanité liés à la répression d’un soulèvement étudiant l’année dernière, dans une décision qui constitue une étape symbolique pour le gouvernement intérimaire dirigé par le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus.
Procès international : Ordre de tuer et absence de prévention des brutalités Un groupe de trois juges de la Cour pénale internationale (CPI) dans le pays a rendu son jugement par contumace, la condamnant pour incitation, ordre de tuer et absence de prévention des brutalités lors de la répression des manifestations antigouvernementales. Le juge Ghulam Mortosa Muzumder a lu le verdict, en soulignant : « L’accusée a commis des crimes contre l’humanité en ordonnant l’utilisation de drones, d’hélicoptères et d’armes meurtrières.
Hussaina a refusé de reconnaître les faits qui lui étaient reprochés, qualifiant le procès de « farce à motivation politique ». Le procès a duré plusieurs mois et elle a été condamnée par contumace. Depuis le mois d’août de l’année dernière, date à laquelle elle a fui le pays, Hussaina vit en exil (et sous protection) dans l’Inde voisine, tandis que le gouvernement indien ignore les demandes d’extradition pour qu’elle soit jugée.
15 ans de « terreur » : Accusations de corruption et de torture Nombreux sont ceux qui, au Bangladesh, ont considéré les 15 années de règne de Hussaina comme une période de terreur, assombrie par des accusations de corruption, de torture et de disparitions forcées, documentées par des organisations de défense des droits de l’homme et par les Nations unies.
Poursuivre Hossaina était la principale promesse du gouvernement intérimaire dirigé par le lauréat du prix Nobel Muhammad Yunus, qui dirige temporairement le gouvernement du Bangladesh depuis août 2024.
Révolution de juillet : Les manifestations étudiantes se transforment en un soulèvement national Les manifestations qui ont conduit à l’éviction du gouvernement de Hussaina ont commencé comme un mouvement étudiant, mais se sont transformées en un soulèvement national, aujourd’hui connu sous le nom de « révolution de juillet », contre le régime autoritaire de l’ancien premier ministre.
En réponse aux troubles, Hussaina a lancé une répression brutale de l’État, au cours de laquelle la police et les forces de sécurité ont utilisé des balles réelles contre les civils, selon des données documentées. Selon les estimations du Bureau des droits de l’homme des Nations unies, jusqu’à 1 400 personnes ont été tuées au cours du soulèvement, le pire cas de violence politique au Bangladesh depuis la guerre d’indépendance de 1971.
Sur fond de manifestations de masse dans le pays, Sheikh Husseinah a démissionné et a fui le pays.