Donald Trump met ses menaces à exécution : À partir du 1er août, les pays qui n’ont pas conclu d’accords commerciaux avec les États-Unis seront soumis à des droits de douane plus élevés, dans le cadre d’une nouvelle escalade d’une politique commerciale offensive qui renforce la position de négociation de Washington à l’échelle mondiale.
Dans une déclaration ferme sur sa plateforme TruthSocial, Trump a déclaré : « La date limite est le 1er août… Elle ne sera pas prolongée ». Cette annonce marque le point de non-retour, puisque l’administration américaine a confirmé que les nouveaux droits de douane entreraient en vigueur vendredi, sans aucune exception. Plus de 80 pays sont visés et les nouveaux droits de douane prévoient des augmentations allant de 15 % à 50 %, en fonction de leur statut commercial avec les États-Unis.
Introduite en avril sous le nom de « tarifs réciproques », cette politique tarifaire est particulièrement axée sur les pays avec lesquels Washington a un déficit commercial qu’il juge excessif ou des politiques perçues comme défavorables aux intérêts américains. Selon cette approche, les pays traditionnellement alliés sont soumis au même traitement que les adversaires économiques. Par défaut, tout pays n’ayant pas conclu d’accord commercial direct avec les États-Unis sera soumis à des droits de douane de 15 à 20 %.
La liste des pays non conformes comprend une vingtaine de pays, dont l’Inde, Taïwan, le Canada, le Mexique, ainsi qu’un certain nombre de pays africains. Ces pays ont reçu des avis officiels indiquant les taux de taxation imposés, qui peuvent atteindre jusqu’à 50 %, en particulier sur les importations sensibles telles que le cuivre, les produits agricoles et les produits industriels semi-finis.
Exceptions limitées et accords de dernière minute
Dans cette atmosphère tendue, seuls six pays ont réussi à s’assurer une certaine forme d’apaisement en signant de nouveaux accords commerciaux au cours des dernières semaines. Il s’agit du Royaume-Uni, du Japon, de l’UE, du Vietnam, de l’Indonésie et des Philippines : Le Royaume-Uni, le Japon, l’Union européenne, le Viêt Nam, l’Indonésie et les Philippines. En vertu de ces accords, ils ne se verront appliquer que des droits de douane compris entre 15 et 20 %.
Le reste du monde sera confronté à un régime de taxe commerciale plus sévère à partir de vendredi, sans possibilité d’exemptions immédiates. Le secrétaire américain au commerce, Howard Luttnick, a déclaré catégoriquement : « Le 1er août est le jour de la mise en œuvre et il n’y aura pas d’autres discussions » : « Le 1er août est le jour de la mise en œuvre et il n’y aura pas d’autres discussions.
Une stratégie qui dépasse l’économie pour aller vers la géopolitique
Cette tendance n’est pas seulement une politique économique, mais reflète une vision politique décisive dans la gestion des relations internationales, où les partenariats bilatéraux sont devenus une condition préalable à l’accès au marché américain. Le Brésil, par exemple, a été l’un des premiers touchés, puisque Trump a signé un décret présidentiel le 30 juillet, portant les droits de douane à 50 % sur un grand nombre de ses exportations vers les États-Unis.
Chine : Cas particulier et négociations en cours
Dans le cas de la Chine, la récente impasse tarifaire a connu une escalade sans précédent, avec des droits de douane de 125 % sur les produits américains et de 145 % sur les produits chinois, avant qu’un accord provisoire ne soit conclu à Genève en mai. Cet accord a entraîné une accalmie temporaire, les droits de douane ayant été ramenés à 10 % pour les États-Unis et à 30 % pour la Chine, et les négociations se poursuivent actuellement à Londres.
Croissance de l’économie américaine malgré l’escalade
Malgré les tensions commerciales, l’économie américaine a fait preuve d’une étonnante résistance. Le PIB a augmenté de 3 % au cours du deuxième trimestre de l’année, dépassant les attentes des analystes, selon le département du commerce. Cette croissance est en partie due à une augmentation significative des importations, en prévision des nouveaux tarifs douaniers. L’impact total sur l’inflation, la compétitivité industrielle et les chaînes d’approvisionnement mondiales reste à surveiller et à analyser.