Le président français Emmanuel Macron a annoncé aujourd’hui que son pays reconnaîtrait officiellement l’État de Palestine lors de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre, dans une démarche qu’il a qualifiée de « nécessaire et urgente » pour mettre fin à la guerre en cours dans la bande de Gaza.
Macron a déclaré dans des déclarations officielles :
« Je ferai une déclaration officielle lors de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre. Aujourd’hui, il est urgent d’arrêter la guerre à Gaza et de sauver les civils. La paix est possible.
Les remarques de M. Macron interviennent à un moment où la communauté internationale est de plus en plus pressée de trouver une solution politique pour mettre fin au conflit entre Palestiniens et Israéliens, alors que la crise humanitaire dans la bande de Gaza ne cesse de s’aggraver.
Réactions mitigées
La décision française a suscité de vives réactions de la part des États-Unis, le secrétaire d’État Roberto Rubio ayant vivement critiqué cette décision :
« Les États-Unis rejettent fermement le projet de Macron de reconnaître l’État de Palestine. Cette décision malavisée ne sert que la propagande du Hamas et nuit à la paix. C’est une gifle pour les victimes du 7 octobre ».
Du côté palestinien, l’annonce a été largement saluée. Le vice-premier ministre palestinien Hussein al-Sheikh Il a exprimé sa gratitude pour la position française, en écrivant sur son compte officiel sur la plateforme « X » (anciennement Twitter) :
« Cette position reflète l’attachement de la France au droit international et son soutien au droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à la création d’un État indépendant.
Un contexte politique sensible
La décision de la France intervient dans un contexte international très sensible, à la lumière d’une divergence évidente dans les positions des capitales occidentales sur la manière de traiter la question palestinienne, en particulier après l’escalade des opérations militaires à Gaza depuis octobre 2023.
Par cette démarche, Paris cherche à promouvoir une solution à deux États et à relancer le processus de paix qui est au point mort depuis des années, en l’absence de véritables négociations entre les parties palestinienne et israélienne.
Il reste à voir comment les principaux pays européens réagiront à cette décision, et si elle se transformera en une position européenne unifiée ou restera une initiative individuelle susceptible de provoquer des tensions diplomatiques entre Paris et Washington.