Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a atterri jeudi matin dans la capitale hongroise Budapest, lors de sa première visite en Europe depuis 2023, défiant le mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI).
Cette visite répondait à une invitation officielle du premier ministre hongrois Viktor Orbán, lancée en novembre dernier, au lendemain de l’émission par la Cour pénale internationale (CPI) d’un mandat d’arrêt à l’encontre de M. Netanyahou pour crimes de guerre à Gaza. Bien que la Hongrie soit signataire du statut de Rome de la CPI, M. Orbán a ouvertement déclaré que son pays n’exécuterait pas le mandat, décrivant la décision de la Cour comme une « ingérence dans un conflit politique en cours ».
M. Netanyahu a été accueilli à l’aéroport de Budapest par des officiels hongrois, dont le ministre de la défense Krzysztof Szalai-Bobrovnitski, qui a écrit sur sa page Facebook : « Bienvenue à Budapest, Benjamin Netanyahu » : « Bienvenue à Budapest Benjamin Netanyahu ». Une séance d’entretiens officiels entre M. Netanyahu et M. Orban, suivie d’une conférence de presse commune, devrait avoir lieu vers 12 h 30 heure locale (10 h 30 GMT).
Le 21 novembre, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d’arrêt à l’encontre de M. Netanyahou et de son ancien ministre de la défense, Yoav Galant, ainsi qu’à l’encontre de Mohammed al-Deif, un haut commandant militaire du Hamas, pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre dans le cadre de la guerre en cours dans la bande de Gaza. Cependant, le mandat d’arrêt contre al-Deif a été annulé après qu’il ait été tué lors d’une frappe aérienne israélienne sur Gaza en juillet.
La visite de M. Netanyahu à Budapest représente un défi clair à la justice internationale et met en évidence les divergences internationales quant à la mise en œuvre des résolutions de la CPI. Elle reflète également la sympathie politique du gouvernement Orban pour Israël à la lumière de la pression internationale croissante exercée sur Tel-Aviv en raison de l’escalade militaire à Gaza.