La Cour suprême du Brésil a condamné un homme de 34 ans, Nelson Ribeiro Fonseca Junior,à 17 ans de prison pour son rôle dans les émeutes du 8 janvier à Brasilia, qui comprenaient également le vol d’un ballon de football signé par la superstar brésilienne Neymar.
Ce jugement s’inscrit dans le cadre d’une série de procès faisant suite aux manifestations qui ont éclaté après la courte défaite électorale de l’ancien président Jair Bolsonaro. Des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour demander à l’armée d’intervenir afin d’annuler les résultats de l’élection, dans ce qui a été décrit comme une attaque directe contre la démocratie du pays.
Les manifestants ont pris d’assaut un certain nombre de bâtiments gouvernementaux sensibles, notamment le Congrès national. Les autorités ont annoncé qu’environ 500 personnes ont été condamnées à ce jour, tandis que les procès d’autres personnes sont en cours.
Accusations graves et vols symboliques
Fonseca a été inculpé de plusieurs infractions graves, notamment :
- Tentative de renversement violent du système démocratique
- Appartenance à un groupe criminel armé
- Tentative de coup d’État
- Un ballon de football signé par Neymar, exposé dans les couloirs du Congrès, a été volé
Le ballon volé est hautement symbolique, car il avait été offert par le Santos FC en 2012 à la Chambre des représentants et avait été conservé comme symbole de la fierté nationale. Des images de vidéosurveillance ont montré le moment où Fonseca a pris le ballon dans un couloir à l’intérieur du bâtiment du Congrès pendant le chaos.
Défense et débat public
Les avocats de la défense ont déclaré que leur client n’avait pas volé le ballon, mais qu’il l’avait « trouvé sur le sol pendant le chaos et qu’il avait décidé de le prendre pour le protéger et éviter qu’il ne soit endommagé ou perdu ».
Malgré la gravité des faits reprochés, le jugement a suscité une vague de controverse sur les réseaux sociaux brésiliens, beaucoup le jugeant « excessif ». Un utilisateur a écrit sur X (anciennement Twitter) :
« Les gens commettent des meurtres et ne vont pas en prison aussi longtemps… Est-il possible d’être plus pénalisé pour avoir volé un ballon que pour avoir commis un meurtre ? »
Un autre a ajouté :
« Voler un ballon, même signé par Neymar, ne mérite pas 17 ans de prison. La justice doit être équitable ».
Ce débat reflète le fossé qui se creuse dans la société brésilienne entre ceux qui pensent que les sanctions sont nécessaires pour protéger la démocratie et ceux qui estiment que certaines peines ont été utilisées davantage pour intimider les opposants que pour punir les coupables.