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La hausse mondiale des prix du café se poursuit, aggravant les difficultés auxquelles sont confrontés les négociants en café au Maroc. À l’approche du Ramadan, le retour à la stabilité ne semble pas en vue, et cette crise devrait se poursuivre tout au long de l’année 2025.
Les prix du café continuent d’augmenter
Les propriétaires de cafés et de restaurants au Maroc se trouvent dans une situation difficile car le prix du café, l’une des boissons les plus consommées avec le thé, continue d’augmenter. Depuis novembre dernier, les marchés mondiaux des matières premières ont enregistré une hausse de 70 % du prix du café, tandis que les commandes mondiales ont chuté de 30 %, ce qui a entraîné une pénurie de grains de café Arabica et Robusta.
Ce scénario, qui s’est répété en 2024, semble se poursuivre cette année, laissant les propriétaires de cafés devant deux choix difficiles : Réduire les marges bénéficiaires ou augmenter les prix du café, ce qui pourrait avoir un impact sur la demande.
Augmentation du coût des importations
Pour l’instant, la plupart des propriétaires de cafés préfèrent éviter d’augmenter les prix pour garder leurs clients, mais la hausse continue du coût du café importé pourrait rendre une augmentation des prix inévitable. Selon les chiffres de l’Office des changes, les importations de café au Maroc au cours des 11 premiers mois de 2024 ont augmenté de 60,6 pour cent pour atteindre 2,26 milliards de Dh.
La sécheresse et son impact sur la production
Cette hausse est due à de multiples facteurs, notamment la sécheresse qui a affecté la production de café dans de nombreux pays producteurs, entraînant une baisse des rendements et une hausse des prix. Le Maroc importe 85 % de robusta et 15 % d’arabica, ce dernier ayant un impact significatif sur les prix du marché local en raison de son coût élevé.
Attentes optimistes ou exagérées ?
Selon la Banque mondiale, la productivité mondiale du café devrait augmenter légèrement, passant de 169,8 millions de sacs pour la saison 2023-2024 à 172,4 millions de sacs pour la saison 2024-2025, mais restera inférieure aux niveaux de 2020-2021. Malgré ces prévisions, les prix restent menacés par les pénuries d’approvisionnement, notamment en raison de la réduction de la production d’arabica au Brésil, qui pourrait affecter le marché pendant la saison en cours et la prochaine.
La Banque mondiale s’attend à ce que les prix de l’arabica chutent de 5 % en 2025 et se stabilisent en 2026, tandis que les prix du robusta devraient connaître une baisse similaire cette année, avant de chuter de 7 % en 2026.