CARACAS – Le gouvernement vénézuélien a publiquement condamné la déclaration du président américain Donald Trump appelant à la fermeture de l’espace aérien au-dessus du pays, la qualifiant de « menace colonialiste qui contredit le droit international ». Cette déclaration a été faite dans un communiqué officiel publié par Reuters le samedi 29 novembre.
Le gouvernement a qualifié les déclarations de M. Trump de « menace directe pour la souveraineté du pays » et a souligné qu’il poursuivrait la lutte diplomatique au sein du Conseil de sécurité des Nations unies. Cette déclaration s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre Washington et Caracas, ainsi que d’appels répétés des États-Unis à renforcer les sanctions contre le régime de Nicolas Maduro.
M. Trump a soulevé la question d’une manière peu conventionnelle, en publiant sa déclaration sur sa plateforme « Truth Social » : « À toutes les compagnies aériennes, à tous les pilotes, à tous les trafiquants de drogue et à tous les gens : Veuillez considérer que l’espace aérien au-dessus et autour du Venezuela est complètement fermé. Merci de votre attention ! »
Cette déclaration a été faite après que le chef du Pentagone, Pete Hagst, a annoncé le 14 novembre le début d’une opération militaire appelée « Southern Spear » contre les « trafiquants de drogue » dans l’hémisphère occidental. Par la suite, des rapports ont fait état de compagnies aériennes qui ont commencé à annuler des vols vers le Venezuela, renforçant ainsi l’effet pratique de la déclaration américaine.
La réaction du Venezuela s’inscrit dans le cadre d’une escalade de la guerre diplomatique, Caracas considérant ces mesures comme une tentative de pression sur le régime en place. La déclaration se fonde sur l’argument selon lequel la fermeture de l’espace aérien constitue une violation des frontières internationales et une ingérence dans les affaires des pays voisins.