Le Maroc a annoncé le lancement du premier parc éolien offshore de son histoire, d’une capacité de 1 000 mégawatts (MW), qui sera construit au large d’Essaouira. Le projet a été dévoilé le 10 juin à Nice, en France, en marge de la Journée de la Méditerranée de la troisième Conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC3). Il s’agit de l’un des premiers projets financés par le Fonds de partenariat pour le bleu en Méditerranée, un fonds international multidonateurs soutenant une économie bleue durable dans le sud de la Méditerranée et la mer Rouge.
Ce nouveau gisement s’inscrit dans le cadre de l’ambitieux projet du Maroc visant à porter la part des énergies renouvelables dans son bouquet électrique à plus de 52 % d’ici à 2030, la construction devant débuter avant 2029.
Ce projet a été mis en lumière lors d’une session intitulée « Charting a course towards a sustainable blue economy : La Méditerranée à l’avant-garde », qui a abordé les outils de financement et l’innovation en tant que piliers essentiels pour catalyser l « économie bleue. La session a rassemblé des représentants gouvernementaux, des experts, des organisations de la société civile et des entreprises, qui ont discuté des moyens de soutenir les projets environnementaux grâce à des outils de financement innovants, conformément à la déclaration ministérielle de 2021 sur l » économie bleue durable.
À cette occasion, l’Espagne a signé un engagement financier de 8,5 millions d’euros en faveur du fonds, ce qui porte le total des fonds disponibles à 22 millions d’euros, avec des contributions de l’Allemagne, de la Suède, de la France et de l’Union européenne. Ces ressources seront affectées à des études techniques et à l’assistance technique pour des projets difficiles à financer par les grandes institutions financières.
Outre le projet marocain, deux autres projets ont été sélectionnés pour bénéficier d’un financement dans le cadre de cette phase : Le projet de restauration de l’oasis corallienne d’Ayla en Jordanie, qui vise à améliorer l’écosystème marin du golfe d’Aqaba et à augmenter la couverture corallienne de 240 %, ainsi qu’un système de stockage thermique qui fournira plus de 1,2 million de kilowattheures par an. En Égypte, une usine de traitement des eaux usées sera construite à Alexandria-Sharq, capable de traiter 300 000 mètres cubes par jour pour desservir 1,5 million de personnes et réduire la pollution marine.
Le lancement de ces trois projets souligne l’engagement du FIDA à fournir des solutions pratiques et durables dans la région, à condition que les efforts politiques, financiers et techniques soient coordonnés. Avec le projet d’Essaouira, le Maroc confirme sa position de leader dans la transition vers les énergies renouvelables et l’économie verte.
La conférence a également mis en lumière les priorités de la coopération entre les 43 États membres de l’UpM, à savoir : Le développement des industries maritimes, la décarbonisation, la protection de la biodiversité marine, la création d’emplois dans l « économie bleue, l’expansion des énergies renouvelables, le tourisme durable, la réduction de la pollution et la promotion de l » économie circulaire. Depuis la première annonce ministérielle en 2015, plus de 500 millions d’euros de financement ont été alloués à plus de 250 projets régionaux.
Les participants à Nice ont convenu que la Méditerranée est un laboratoire mondial pour la transition écologique et bleue, et ont salué le rôle de l’UpM dans la promotion du dialogue régional sur une économie bleue durable.