La 14e édition du Festival de Nador du cinéma et de la mémoire partagée s’est achevée jeudi soir avec la remise des prix et la reconnaissance des longs, courts et documentaires du Maroc, de Pologne, d’Espagne, de France et de Belgique, à l’issue d’une semaine riche en projections de films et en dialogues culturels sur la mémoire partagée.
Dans la catégorie des films documentaires, le film « Indépendance de l’Algérie : Une question marocaine » du réalisateur marocain Hassan El Bahrouty a remporté le prix de la recherche documentaire, en reconnaissance de la profondeur de son analyse historique et sociale de l’événement. Le Grand Prix du documentaire a été décerné au film polonais « Silent Trees », qui explore des histoires humaines à travers le symbolisme de la nature et de la mémoire collective.
Dans la catégorie des courts métrages, le film « Nursing Brothers » de la cinéaste marocaine Kenza El Tazi a reçu une « Mention spéciale » du jury pour sa puissante exploration des relations familiales et de l’héritage culturel. Le film espagnol « Jimmy » d’Aisha Camara a reçu une mention similaire pour son approche audacieuse des questions d’identité et d’appartenance.
Le Grand Prix du court métrage, nommé en l’honneur du regretté Noureddine Sayel, a été décerné au film belge d’Olivier Bagné, The Underdogs, qui se concentre sur les histoires des migrants et les défis sociaux en Europe.
Dans la catégorie des longs métrages, le jury a décerné le Grand Prix au film « Listen to the Voice » du cinéaste français Maxime Jean-Baptiste pour son récit profondément humaniste. Le film « Tatouage du vent » de la réalisatrice marocaine Leila Triki a reçu une « Mention spéciale » pour sa capacité à allier patrimoine et modernité. Le film espagnol « The 47 », réalisé par Marcel Barrena, a reçu le prix de la meilleure actrice pour Clara Sigua et le prix du meilleur acteur pour Eduard Fernandez, pour leurs performances exceptionnelles dans l’interprétation de personnages complexes.
La 14e édition a vu des personnalités de premier plan, telles que le conseiller royal Omar Azziman (ancien chef du Conseil consultatif des droits de l’homme), la poétesse Princesse Suad Al-Sabah du Koweït, le cinéaste marocain Mohamed Abderrahmane Tazi et l’acteur maroco-français Said Taghmaoui, honorées pour leur contribution à la promotion de la mémoire culturelle et du dialogue entre les peuples.
Organisé dans la ville marocaine de Nador, le festival a rassemblé plus de 50 œuvres d’art provenant de pays arabes, européens et africains, autour des thèmes de la mémoire partagée et du dialogue culturel. Les organisateurs ont déclaré que la prochaine édition comprendrait des ateliers et des débats sur le rôle du cinéma dans la construction de ponts culturels.