Le géant britannique de l’assurance Lloyd’s of London a annoncé le lancement d’une police d’assurance innovante qui couvre les pertes causées par des dysfonctionnements ou des erreurs dans les systèmes d’intelligence artificielle (IA) générative, tels que les chatbots qui peuvent fournir des informations fausses ou trompeuses. Le nouveau produit a été développé par la startup Armilla AI, avec le soutien de l’incubateur américain Y Combinator et la contribution d’un certain nombre d’assureurs sur le marché de la Lloyd’s.
La police est conçue pour couvrir les frais juridiques et les compensations financières que les entreprises peuvent encourir à la suite de dommages causés par des performances inexactes de l’IA, tels que des conseils erronés aux clients ou de fausses informations conduisant à des pertes. Kartika Ramkrishnan, PDG d’Armilla, a expliqué que l’assurance ne se déclenche pas automatiquement à chaque erreur, mais plutôt lorsque les performances du système sont clairement inférieures aux spécifications annoncées.
Ce produit est une réponse directe à l’augmentation des incidents liés à l’IA dans divers secteurs, notamment Air Canada en 2024, qui a dû mettre en œuvre une réduction offerte par un chatbot par erreur, ou Virgin Money, qui a dû faire face à des réactions négatives après qu’un message inapproprié a été généré automatiquement par son système intelligent.
Les risques liés à l’IA étaient auparavant partiellement couverts par les polices d’assurance responsabilité professionnelle générale dans le secteur technologique, mais les limites étaient relativement faibles, ne dépassant généralement pas 25 000 dollars. Aujourd’hui, Armilla souhaite aller au-delà de ces limites et offrir une protection plus large aux entreprises qui adoptent de plus en plus l’IA dans leurs activités quotidiennes.