Des milliers de militants, de bénévoles et de citoyens du monde entier se préparent à participer à la « Marche mondiale pour Gaza », le 15 juin, au poste frontière égyptien de Rafah, afin d’exiger un couloir humanitaire d’urgence vers Gaza, où l’aide est bloquée depuis plus de trois mois.
La marche, décrite comme civile, pacifique et apolitique, rassemble des participants de plus de 35 pays et est soutenue par plus de 150 organisations non gouvernementales, médecins, avocats et bénévoles. Les délégations commenceront à se rassembler au Caire le 12 juin, avant de se rendre dans la ville d’El-Arish, dans le nord du Sinaï, et de là au point de passage de Rafah, à la frontière avec Gaza.
Les organisateurs ont souligné que la marche n’avait pas pour but de prendre d’assaut le point de passage, comme l’ont affirmé certaines rumeurs, en expliquant : « Contrairement aux rumeurs, nous rejetons totalement l’idée de prendre d’assaut la frontière. Il s’agit d’une marche pacifique qui vise à faire pression sur les gouvernements grâce à une visibilité internationale et médiatique ».
Les organisateurs ont déclaré dans leur communiqué : « Vous n “êtes pas oubliés, nous venons du monde entier, nous marchons pour vous” : “Vous n” êtes pas oubliés, nous venons du monde entier, nous marchons pour vous ». Leurs revendications sont résumées en cinq points principaux : Un cessez-le-feu immédiat, l’ouverture permanente des points de passage de Gaza, le retrait des forces israéliennes, la reconstruction complète de la bande de Gaza et la fin de la colonisation en Cisjordanie.
Le médecin turc Huseyin Durmaz, qui participe à la campagne, a déclaré que la marche était une réponse directe à la catastrophe humanitaire à Gaza. « Nous envoyons notre message aux organisations internationales qui n’ont pas réussi à assurer l’acheminement de l’aide vitale et nous leur rappelons leurs devoirs envers Gaza par le biais de cette marche », a-t-il déclaré.
La marche devrait partir d’Al-Arish le 13 juin, culminer les 14 et 15 juin avec de grandes manifestations et des rassemblements près du point de passage de Rafah, et des sit-in pacifiques dans les camps de protestation se poursuivront jusqu’au 20 juin.
Solidarité maghrébine
Les pays d’Afrique du Nord, notamment la Tunisie et l’Algérie, jouent un rôle prépondérant dans cette mobilisation. Des convois de solidarité sont partis de Tunisie avec des délégations algériennes en direction du Caire, et des délégations marocaines ont également exprimé leur soutien à l’initiative. Les participants communiquent via des canaux Telegram pour coordonner les détails du voyage, notamment les passeports, les visas et l’hébergement.
Depuis le 2 mars, tous les points de passage vers Gaza sont fermés, provoquant une catastrophe humanitaire qui se traduit par de graves pénuries de nourriture, d’eau et de médicaments, et par l’apparition d’une famine qui menace les civils, en particulier les enfants et les personnes âgées. Bien qu’une certaine aide ait été autorisée récemment, elle reste très limitée et ne répond pas aux besoins humanitaires minimaux.