Une mission internationale de paléontologues a fait une découverte stupéfiante dans le Moyen Atlas marocain : un fémur fossilisé appartenant à l’un des premiers dinosaures herbivores connus sous le nom de sérapodes. Cette découverte est importante car elle appartient à une espèce rare de petits dinosaures qui marchaient sur deux pattes, à la manière des oiseaux modernes, et qui est classée dans le groupe des « dinosaures pelviens ressemblant à des oiseaux » ou « ornithischia ».
Selon Interesting Engineering, cefossile unique a été découvert dans la formation El Mers 3, dans la couche géologique connue sous le nom de Pythonien. L’étude a été menée par des chercheurs du Natural History Museum et de l’université de Birmingham, au Royaume-Uni, en collaboration avec des scientifiques de l’université marocaine Sidi Mohamed Ben Abdallah. Selon leur analyse, l’os est âgé d’environ 168 millions d’années, ce qui le fait remonter à la période du Jurassique moyen.
Dans une étude publiée dans la revue Royal Society Open Science, les chercheurs ont confirmé que « le spécimen représente le plus ancien dinosaure sérapode jamais découvert », ce qui fait de cette découverte un tournant dans la compréhension de l’évolution de ce groupe de dinosaures.
Cette découverte est d’autant plus importante que l’on dispose de peu d’informations sur les débuts de l’histoire de ces créatures, qui ont atteint leur apogée au cours du Crétacé. Jusqu’à présent, la seule preuve squelettique de l’existence de sérapodes au Jurassique moyen était un seul fémur trouvé en Grande-Bretagne. Le reste des informations disponibles reposait principalement sur des empreintes de pas, ce qui limitait les recherches sur l’évolution de ce groupe.
Le fossile marocain serait plus vieux d’environ deux millions d’annéesque les fossiles précédents les plus anciens, ce qui suggère que la biodiversité de ces dinosaures a commencé bien plus tôt qu’on ne le pensait.
Les scientifiques pensent que les montagnes du Moyen Atlas, au Maroc, pourraient receler d’autres secrets sur ces créatures disparues, ce qui permettrait de dresser un tableau plus clair de l’évolution des dinosaures qui utilisaient la marche bipède comme mode de locomotion, et dont la ressemblance avec les oiseaux modernes est frappante. Les chercheurs espèrent que les études futures dans ce domaine conduiront à de nouvelles découvertes qui permettront d’approfondir la compréhension scientifique de l’évolution des dinosaures herbivores dotés d’un pelvis d’oiseau.