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Rabat a été le théâtre du lancement de la Semaine régionale du cyberespace, qui se déroulera du 15 au 19 septembre 2025, avec la participation d’experts et de responsables du Maroc, du monde arabe et de l’Afrique. L’événement a été marqué par les messages forts d’Abdellatif Loudiye, ministre délégué à la présidence du gouvernement chargé de l’administration de la défense nationale, et du général Abdallah Boutarik, nouveau directeur de la Direction générale de la sécurité des systèmes d’information (DGSSI).
La cybersécurité… Un pilier de la souveraineté et du développement
La cybersécurité n’est plus seulement un coût de défense, mais est devenue un véritable levier de développement économique, en protégeant les entités vitales et en soutenant la transformation numérique, a déclaré Abdellatif Lodhiye. Il a expliqué que le renforcement de la confiance numérique est une condition préalable à la prospérité économique et à l’attraction des investissements.
Le général Boutrigg, dont c’était la première intervention publique depuis sa nomination le 1er septembre 2025, a souligné qu' »à chaque avancée numérique correspond une cybermenace », d’où la nécessité d’élaborer une réponse collective et coordonnée qui garantisse la pérennité de la sécurité numérique.
Maroc numérique 2030 : Fondements solides et défis
M. Bouterraig a passé en revue les réalisations du Maroc dans ce domaine, telles que l’élaboration de stratégies nationales, le renforcement du cadre juridique, le développement des capacités opérationnelles et l’élargissement des programmes de formation. Toutefois, il a souligné que les cybermenaces demeurent, le Royaume ayant subi plusieurs attaques cette année.
Pour y remédier, il faut donc adopter une approche proactive comprenant un contrôle continu, des audits réguliers, une formation pratique et une préparation rapide aux situations de crise.
Responsabilité collective de la base au sommet
Lodhiye a souligné que la cybersécurité est une responsabilité collective, des responsables des systèmes d’information aux décideurs dans les organisations. Boutarik a souligné l’importance de développer un tissu national d’entreprises privées travaillant dans le domaine de la cybersécurité, assurant l’innovation, au service de l’État et soutenant la transformation numérique.
Priorités des politiques publiques
Le ministre a dévoilé une feuille de route concrète qui s’articule autour de six axes principaux :
- Renforcer le cadre juridique et réglementaire.
- Formation et qualification des ressources humaines.
- Suivre la modernisation du secteur privé.
- Soutenir l’émergence d’entreprises nationales spécialisées.
- Développement d’outils cybernétiques souverains.
- Intensifier les efforts de sensibilisation et d’éducation.
Coopération régionale et internationale
Les cybermenaces sont transfrontalières, ce qui rend la coopération régionale et internationale absolument nécessaire, selon M. Boutrige, qui a souligné le rôle du Réseau des autorités nationales de cybersécurité (ANCA) et de sa branche opérationnelle (ANCA-SERT) dans la coordination des efforts africains. Il a souligné le rôle du Réseau des autorités nationales de cybersécurité (ANCA) et de sa branche opérationnelle (ANCA-SERT) dans la coordination des efforts africains. M. Lodhiye a également souligné le soutien du Maroc aux initiatives de l’ONU visant à établir des règles communes pour la gestion du cyberespace basées sur le droit international.
Une vision claire de la souveraineté numérique
Les fonctionnaires ont conclu que la souveraineté numérique n’est pas un slogan mais une pratique concrète, fondée sur la discipline institutionnelle, l’implication des acteurs publics et privés et l’adoption de solutions technologiques souveraines qui garantissent la confiance et le développement durable.
L’événement se poursuit sous le thème : « L’avenir de la cybersécurité : Souveraineté numérique pour un développement économique durable » Avec la participation de fonctionnaires et d’experts du monde arabe, de l’Afrique et de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), avec des discussions sur l’intelligence artificielle, les technologies quantiques, le développement durable et la coopération internationale.