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Les milieux politiques et judiciaires français attendent aujourd’hui, 25 septembre, le verdict dans l’affaire controversée du financement illégal de la campagne électorale de 2007 de l’ancien président français Nicolas Sarkozypar l’argent du défunt dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.
Des charges lourdes qui pourraient le conduire en prison
M. Sarkozy, qui a été président de la République entre 2007 et 2012, fait face à des accusations graves, passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à sept ans d’emprisonnement. L’affaire ne le concerne pas seul, puisqu’elle comprend 11 autres prévenus, parmi lesquels d’anciens fonctionnaires et ministres, dont les plus connus sont :
- Claude Gian: Ancien secrétaire général de la présidence.
- Erik Wert: Ancien directeur du financement des campagnes.
- Brice Orteff: ancien ministre de l’intérieur.
Tous les accusés nient avec véhémence les accusations portées contre eux.
Le témoignage de Ziad Taqieddine au cœur de l’affaire
Les enquêtes se fondent principalement sur les déclarations de l’homme d’affaires franco-libanais Ziad Taqieddine, qui affirme avoir remis environ 5 millions d’euros en espèces à des collaborateurs de M. Sarkozy entre 2006 et 2007. Selon lui, l’objectif était d’aider Kadhafi à retrouver une légitimité internationale après une longue période d’isolement depuis l’incident de Lockerbie en 1988.
Cependant, son témoignage a suscité la controverse, puisqu’il s’est rétracté à plusieurs reprises avant de le réaffirmer, ce qui a rendu l’affaire plus complexe, surtout après son décès soudain à Beyrouth quelques jours avant que le verdict ne soit rendu.
Autres pistes intéressantes
- Documents et journaux intimes d’anciens responsables libyens, notamment du ministre du pétrole Shukri Ghanem, retrouvé mort à Vienne en 2012.
- Voyages à Tripoli de proches de Sarkozy à l’approche des élections françaises.
- Carla Bruni, l’épouse de l’ancien président, est soupçonnée d’avoir participé à des tentatives visant à influencer les témoins et à modifier leurs déclarations.
Une affaire qui secoue la France
Cette affaire est considérée comme l’une des plus graves affaires de corruption politique de la France moderne, car elle touche au cœur de l’image de M. Sarkozy et jette une ombre sur la vie politique française à l’approche d’importantes élections.