Jensen Huang, PDG de Nvidia, est arrivé à Taipei, la capitale taïwanaise, vendredi 22 août 2025, pour rencontrer les dirigeants de TSMC, le principal partenaire de Nvidia dans la fabrication de puces. Cette visite intervient dans un contexte de tensions croissantes entre les États-Unis et la Chine au sujet de l’exportation de puces d’intelligence artificielle vers Pékin, selon un rapport de Reuters.
Détails de la visite M. Huang a déclaré aux journalistes à l’aéroport Songshan de Taipei que le but premier de sa visite était de discuter de collaborations avec les dirigeants de TSMC, ajoutant qu’il ferait un discours interne aux employés de TSMC avant de repartir après un dîner avec des officiels. Hwang a décrit TSMC comme « l’une des plus grandes entreprises de l’histoire de l’humanité », notant que Nvidia travaille avec elle sur six nouveaux produits, y compris des CPU et des GPU.
Cette visite coïncide avec les développements liés à la licence d’exportation de la puce H20 vers la Chine, que Nvidia a reçu l’autorisation de vendre le mois dernier après que les ventes aient été interrompues en avril 2025 en raison des restrictions imposées par les États-Unis. Selon Reuters, Nvidia a demandé à TSMC de fabriquer 300 000 unités H20 supplémentaires pour répondre à la demande croissante de la Chine. Les autorités chinoises ont toutefois mis en garde les entreprises locales contre l’achat de ces puces, invoquant des « risques potentiels pour la sécurité », alors que Nvidia a souligné que ses puces ne présentaient aucune vulnérabilité en matière de sécurité.
Des rapports ont également révélé que Nvidia développe une nouvelle puce appelée B30A, basée sur l’architecture Blackwell plus récente, qui est plus puissante que la H20. M. Huang a indiqué que l’entreprise était en négociation avec le gouvernement américain au sujet de l’exportation de cette puce vers la Chine, mais il a souligné que la décision finale revenait à Washington, en déclarant : « C’est au gouvernement américain de décider, et nous sommes en train d’exporter cette puce vers la Chine : « C’est au gouvernement américain de décider, et nous sommes en dialogue avec lui, mais il est trop tôt pour en connaître l’issue.
Défis sur le marché chinois Nvidia est confrontée à une pression croissante de la part des États-Unis et de la Chine. Au début du mois, l’administration du président américain Donald Trump a conclu un accord avec Nvidia et AMD qui accorde au gouvernement américain 15 % des recettes provenant des ventes de certaines puces haut de gamme en Chine. À leur tour, les médias d’État chinois ont exprimé des inquiétudes quant à la sécurité des puces de Nvidia, ce qui a incité l’entreprise à demander à ses fournisseurs tels que Foxconn, Amkor Technology et Samsung de suspendre temporairement la production de composants H20 en raison de stocks suffisants.
La visite de M. Huang à Taïwan soulève des questions quant à la réaction de Pékin, en particulier à la lumière des tensions géopolitiques associées à l’industrie des puces. Avec l’augmentation des discussions sur la cybersécurité, la Chine pourrait intensifier ses efforts pour développer des puces nationales afin de réduire la dépendance à l’égard de Nvidia, plaçant l’entreprise dans une position délicate entre l’énorme marché chinois et les restrictions américaines.