Selon Bloomberg, au moins quatre pétroliers russes restent bloqués au large des côtes indiennes, car les raffineries publiques indiennes refusent d’accepter les cargaisons de brut russe, ce qui compromet les exportations de l’Oural russe vers l’un de ses plus grands marchés mondiaux.
Selon les données de suivi des navires, les pétroliers Achilles et Elyte sont actuellement ancrés près de la ville de Jamnagar, après avoir chargé des cargaisons en provenance des ports russes de Primorsket Ust-Luga à la fin du mois de juin. Leur cargaison, estimée à 700 000 barils par pétrolier, devait être déchargée les 2 et 3 août.
Toutefois, les pétroliers font l’objet de sanctions imposées par l’Union européenne et le Royaume-Uni, ce qui a retardé le déchargement de la cargaison et entravé son entrée dans les ports indiens.
D’autres pétroliers attendent le même sort
Deux autres pétroliers, Destan et Horae, ont également été découverts au large des côtes indiennes avec du pétrole de l’Oural. Ils ont été chargés entre le 24 juin et le 1er juillet.
Le Destan fait également l’objet de sanctions européennes et britanniques et devrait tenter d’entrer dans le port de Sika dans les prochains jours, tandis que la destination du Horae est encore inconnue, mais il ne fait l’objet d’aucune sanction de l’UE, du Royaume-Uni ou des États-Unis, ce qui pourrait lui donner la possibilité de changer de destination si nécessaire.
La raison : Diminution des remises et avertissements des États-Unis
Selon Reuters, les raffineurs publics indiens ont temporairement suspendu l’achat de pétrole russe, dans un contexte de baisse des remises de prix offertes pour le brut russe, couplée aux déclarations du président américain Donald Trump sur l’intention de Washington d’imposer d’éventuelles sanctions.
Le 30 juillet, Trump a annoncé des droits de douane de 25 % sur les importations en provenance de l’Inde à partir du 1er août, ce qui a incité les entreprises indiennes à faire preuve d’une plus grande prudence à l’égard des expéditions liées à la Russie.
Les entreprises privées, telles que Reliance Industries et NayaraEnergy,continuent d’acheter du pétrole russe, mais elles ne représentent qu’une partie du marché. Les entreprises publiquescontrôlent plus de 60 % de la capacité de raffinage du pays, ce qui fait que leur décision est déterminante pour l’évolution des importations d’énergie.