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La Bourse de Casablanca (CSE) a clôturé la semaine sur une note positive, avec un indice MASI en hausse de 1,30 %, dépassant la barre des 19 000 points, tandis que la capitalisation boursière a atteint la barre des 1 000 milliards de Dhpour la première fois dans l’histoire du marché financier marocain.
La séance de vendredi a été très active, avec des transactions sur le marché central totalisant environ 466 millions de dirhams. Maroc Telecomet Attijariwafa Bank ont été en tête de liste des titres les plus actifs, chacun ayant attiré environ 62 millions d’AED. Attijariwafa Bank a terminé la séance en hausse de 3,57 pour cent à Dh725, tandis que Maroc Telecom a augmenté de 2,54 pour cent à Dh121.
Vicenne, lasociété la plus récente sur le marché, a continué à susciter l’intérêt des investisseurs, s’échangeant à peine une semaine après sa cotation à 345 AED, soit une hausse de 46 % depuis sa première séance.
La reprise économique doit suivre le dynamisme des marchés boursiers
Cette forte performance boursière coïncide avec des indicateurs économiques encourageants au niveau national. Selon le Haut Commissariat au Plan, la croissance économique du Maroc a atteint 4,8 % au premier trimestre 2025, contre 3 % à la même période de l’année dernière, soutenue principalement par la croissance des secteurs non agricoles de 4,6 %, grâce aux grands projets liés à l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 et de la Coupe du monde 2030.
Selon les données, les ventes de ciment, qui reflètent l’activité de construction, ont augmenté de 9,8 % pour atteindre 6,8 millions de tonnes à la fin du mois de juin, malgré un léger ralentissement pendant la période de l’Aïd al-Adha. Le secteur automobile a également affiché une croissance significative de 36,6 %, avec des ventes atteignant 88 728 unités grâce à une forte demande intérieure.
L’agriculture a connu une reprise de 4,5 % en termes de valeur ajoutée au premier trimestre, malgré les effets climatiques. Ce secteur est un pilier essentiel de l’économie marocaine, contribuant entre 11 et 15 % du PIB et générant près de 40 % des emplois.
Commerce extérieur et équilibres macroéconomiques
En termes de commerce extérieur, l’Office des changes a signalé un déficit commercial de -133 milliards de dirhams à la fin du mois de mai, en raison de la hausse des importations d’équipements de construction et de fournitures de base. Toutefois, ce déficit a été compensé par un excédent croissant de la balance des services, dû à une forte reprise du secteur touristique et à la stabilisation des services offshore.
Le compte courant reste sous contrôle, avec un déficit estimé à environ -2% du PIB, grâce à la poursuite des transferts de fonds des Marocains à l’étranger, ainsi qu’à l’afflux d’investissements directs étrangers, alimentés par le climat de stabilité et les opportunités de croissance du Royaume.
Inflation et politique monétaire et fiscale
L’inflation continue de baisser, atteignant 2 pour centau premier trimestre, avant de tomber à 0,7 pour cent en avril et à 0,4 pour cent en mai,grâce à la baisse des prix des denrées alimentaires. Dans ce contexte, la Banque du Maroc a décidé de maintenir le taux d’intérêt directeur à 2,25 %,dans l’attente d’une vision plus claire du paysage géopolitique et économique mondial.
Sur le plan budgétaire, le gouvernement continue de mener une politique disciplinée, avec un déficit budgétaire projeté ne dépassant pas 3,9 % du PIB en 2025, malgré l’augmentation des investissements publics, grâce à l’amélioration des recettes fiscales et à la rationalisation des dépenses.
Cette dynamique économique et financière se reflète dans les performances des secteurs à forte valeur ajoutée, tels que les télécommunications et les services financiers, qui réaffirment leur position de moteurs essentiels de la transformation de l’économie nationale.