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Amnesty International a révélé des chiffres choquants concernant les exécutions en Arabie saoudite, indiquant que le royaume a prononcé près de 600 condamnations à mort au cours des dix dernières années dans des affaires de drogue et que 75 % des victimes étaient des étrangers.
La liste des nationalités touchées comprend des personnes originaires de Égypte, Pakistan, Syrie, Yémen, Nigeria et Pakistan Il s’agit de pays dont les ressortissants constituent une part importante de la main-d’œuvre migrante au sein du Royaume.
Suspension temporaire suivie d’une escalade significative
Les autorités saoudiennes avaient suspendu les exécutions liées à la drogue entre 2021 et 2022, mais les ont reprises de manière intensive par la suite, enregistrant 122 exécutions en 2024et 118 au cours du seul premier semestre 2025, selon l’organisation.
Procès « inéquitables » et manque de garanties de justice
L’organisation internationale a accusé Riyad de mener des procès qui ne respectent pas les normes de justice, en particulier à l’encontre des étrangers, qui n’ont souvent pas droit à un procès équitable. Assistance juridique adéquate, interprètes qualifiés ou soutien consulaire . Selon des témoignages concordants, certains des accusés ont été torturés pendant les interrogatoires afin de leur arracher des aveux.
La plupart des personnes exécutées étaient des travailleurs migrants pauvres, peu instruits, qui se laissaient entraîner dans des opérations de contrebande de drogue en échange de petites sommes d’argent, selon l’organisation. Parmi les cas documentés, huit hommes originaires d’Éthiopie et de Somalie ont transporté 153 kilogrammes de haschisch pour seulement 267 dollars par personne.
La communauté internationale appelle à l’arrêt des exécutions
Christine Bakerly, directrice régionale d’Amnesty International, a commenté la situation :
« L’exécution est la forme de châtiment la plus cruelle, la plus horrible et la plus dégradante qui soit, et les autorités saoudiennes doivent y mettre fin immédiatement.
L’organisation a appelé la communauté internationale à faire pression sur les autorités saoudiennes pour qu’elles mettent fin à la vague croissante d’exécutions et qu’elles respectent les normes juridiques et humanitaires, en particulier dans les cas impliquant des personnes vulnérables.