La province de Larache, dans le nord du Maroc, connaît une augmentation alarmante du nombre de cas de rougeole, ce qui a incité le ministère de la santé à envoyer un comité central dans la région pour tenter de contrôler la situation avant qu’elle ne se transforme en une crise sanitaire plus importante, en particulier dans les zones rurales et semi-urbaines.
Le comité a été spécialement envoyé pour évaluer la situation épidémiologique sur le terrain et coordonner une réponse rapide afin de limiter la propagation du virus, en particulier parmi les enfants non vaccinés, qui sont les plus vulnérables aux complications graves, a rapporté Al Akhbar jeudi 3 juillet.
Selon les sources du journal, cette mission ministérielle vise à soutenir le personnel médical local, à fournir les moyens nécessaires à la surveillance et aux interventions urgentes, et à renforcer les équipes d’intervention sur le terrain. Cependant, les autorités sanitaires de Larache sont confrontées à une pénurie aiguë de médicaments essentiels, notamment de suppléments de vitamine A, indispensables au traitement des cas infectés, ce qui exerce une forte pression sur les centres de santé déjà surchargés par l’augmentation de la demande.
Les équipes médicales locales ont déjà commencé à mettre en œuvre des mesures d’isolement ciblées et à assurer le suivi des cas confirmés afin de limiter la propagation de l’infection, en particulier dans les quartiers résidentiels à forte densité. La situation actuelle à Larache rappelle une vague similaire qui a récemment frappé la ville de Tanger, suscitant l’inquiétude de la communauté sanitaire et la crainte que le même scénario ne se répète dans d’autres régions.
À la lumière de cette évolution, une équipe parlementaire est intervenue sur la ligne, exigeant des clarifications officielles sur la manière dont le dossier est géré et interrogeant les autorités compétentes sur les raisons du retard pris dans la gestion de la crise, ainsi que sur les mesures urgentes qui seront prises pour endiguer la propagation de la maladie.
La ville de Chefchaouen n’a pas été épargnée par les répercussions de cette épidémie, puisque la communauté de Tamrout a été témoin du décès d’un enfant suite à des complications de la rougeole, ce qui a provoqué un fort choc au sein de la population, en particulier dans les zones reculées qui ne disposent pas des structures sanitaires minimales nécessaires.
Face à cette situation, les élus et les professionnels réclament une stratégie nationale efficace :
- Intensifier les campagnes de vaccination dans les zones touchées.
- Renforcement des ressources humaines médicales dans les centres de santé.
- Fournir des médicaments essentiels, en particulier de la vitamine A.
- Garantir l’accès aux traitements et aux soins pour les groupes vulnérables dans les villages et les zones montagneuses.
La vigilance et la réaction rapide des autorités seront cruciales pour éviter que cette crise sanitaire ne s’aggrave.