Les tensions entre l’ancien président américain Donald Trump et le milliardaire Elon Musk se sont intensifiées ces derniers jours après que Trump a proféré des menaces explicites à l’encontre de Musk, notamment la possibilité de lui refuser des subventions et des contrats gouvernementaux, et a même menacé de l’expulser.
Lors d’un entretien avec la presse le 1er juillet, M. Trump a fait des déclarations spectaculaires lorsqu’il a été interrogé sur sa position à l’égard de M. Musk, déclarant que le fondateur de Tesla et propriétaire de l’X « pourrait perdre beaucoup plus que cela », ajoutant que le Département du gouvernement efficace (DOGE), que M. Musk dirige, devrait ouvrir une enquête sur les sommes d’argent et les subventions que ses entreprises ont reçues.
Interrogé directement sur la possibilité d’expulser Elon Musk, Trump a répondu : « Je ne sais pas, nous verrons ». Il avait précédemment déclaré que Musk « pourrait devoir retourner en Afrique du Sud » si le gouvernement américain cessait de le subventionner.
Le différend entre les deux partis a éclaté après que M. Musk a vivement critiqué le nouveau projet de loi budgétaire soutenu par M. Trump, estimant qu’il consacrait des politiques de dépenses inefficaces et appelait à la création d’une nouvelle force politique. La réponse de M. Trump n’a pas tardé, qualifiant ces remarques de « trahison » de la part d’une personne qui a bénéficié pendant des années de subventions gouvernementales.
Ce conflit est d’autant plus complexe que la DOGE – un organisme que Musk supervise en vertu de la nouvelle loi – pourrait passer d’un outil de supervision à une entité utilisée contre lui, Trump l’ayant décrite comme un « monstre qui pourrait dévorer son propriétaire ».
Cette confrontation dépasse le cadre personnel et peut avoir des conséquences profondes, que ce soit au niveau de l’avenir des entreprises de Musk telles que Tesla et SpaceX, ou sur la scène politique américaine dans son ensemble, notamment à la lumière des discussions de plus en plus nombreuses sur la formation de nouvelles entités politiques qui redessinent les équilibres du pouvoir dans le pays.