Le jeudi 24 avril, le Royaume-Uni a annoncé la levée du gel des avoirs financiers d’un certain nombre d’entités militaires et de sécurité syriennes, notamment les ministères de la défense et de l’intérieur, ainsi que des agences de renseignement clés telles que la direction des renseignements généraux et le service de renseignement de l’armée de l’air, qui faisaient auparavant l’objet de sanctions pour leur implication dans la répression des civils et leur soutien au régime de l’ancien président Bashar al-Assad.
Cette décision intervient quatre mois seulement après le renversement du régime Assad par des groupes d’opposition, menés par Hayat Tahrir al-Sham, un groupe armé toujours désigné comme organisation terroriste par la Grande-Bretagne et les États-Unis.
Alors que le nouveau gouvernement syrien, dirigé par le président Ahmad al-Sharaa, cherche à reconstruire l’économie et à rétablir les relations internationales, les nouvelles autorités ont demandé la levée des sanctions imposées à l’ancien régime, arguant que le maintien de ces mesures constitue un obstacle aux efforts de redressement national.
Le bureau de Keir Starmer a déclaré La décision d’assouplissement vise à soutenir la reprise de l’économie syrienne, à encourager le retour des réfugiés et à promouvoir la stabilité régionale. . Parmi les mesures prises dans ce contexte, on peut citer la levée des sanctions à l’encontre de la Banque centrale syrienne et de certaines compagnies pétrolières en mars dernier.
Sanctions toujours en vigueur
Malgré ces concessions , les sanctions britanniques à l’encontre des personnes liées au régime d’Assad restent enplace, Londres cherchant à faire rendre des comptes aux responsables des abus commis dans le pays depuis le début de la guerre civile en 2011.
La décision d’assouplissement n’incluait pas la levée de l’interdiction d’exporter certains biens et technologies, notamment les équipements militaires et d’espionnage, les équipements de communication avancés, ainsi que les technologies à double usagequi peuvent être utilisées à la fois à des fins civiles et militaires.
Dans un commentaire connexe, Abdullah al-Dardari, directeur régional du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) dans les États arabes, a appelé les autorités syriennes à lancer le plan de relance économique sans attendre la levée des sanctions occidentales, soulignant que « l’attente ne mène nulle part ».