Les inondations massives qui ont balayé plusieurs régions des provinces d’Azilal et de Fakih Bensalahdans la nuit de samedi à dimanche et dans la matinée de dimanche ont suscité un vif mécontentement, après avoir causé d’importants dégâts matériels aux biens des habitants, effondré des maisons en terre et tué un certain nombre de têtes de bétail, en l’absence quasi totale d’intervention efficace de la part des autorités officielles.
L’antenne de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) à Souk el-Sabt a tiré la sonnette d’alarme après que ses membres se soient rendus à Beni Ayat, où ils ont constaté l’étendue des dégâts et apporté un soutien moral aux personnes touchées. L’antenne a souligné que les fortes pluies se sont transformées en torrents tor rentiels qui ont emporté le mobilier et les besoins de base des familles, et ont causé de graves dommages à un certain nombre d’institutions, en particulier l’école centrale « Laouina », qui a été inondée, en particulier ses salles construites de manière disjointe.
Dans un communiqué, la branche a exprimé sa profonde inquiétude face à l’inaction et au manque de réaction du conseil collectif face à la situation catastrophique, critiquant le manque de moyens de secours et l’absence de coordination avec les comités de vigilance, malgré les alertes émises par la direction de la météorologie à travers des bulletins d’alerte officiels.
L’association a également condamné ce qu’elle considère comme une marginalisation structurelle de la région, accusant les autorités de « favoriser les grands projets centraux au détriment de la réalité rurale », qui reste en dehors des calculs du développement réel. Cette négligence continue exacerbe la vulnérabilité de la population et la rend vulnérable à plusieurs reprises aux catastrophes climatiques dévastatrices, a ajouté l’association.
La branche des droits de l’homme a conclu sa déclaration en affirmant son entière solidarité avec la population touchée, appelant l’État, par l’intermédiaire de ses différentes institutions, à intervenir immédiatement pour indemniser les personnes touchéeset à élaborer des plans proactifs efficaces pour protéger la vie des citoyens et leurs biens, en particulier avec l’augmentation de la fréquence des catastrophes naturelles au cours des dernières années.