Selon une source palestinienne bien informée, Hassan Farhat, un dirigeant du Mouvement de résistance islamique (Hamas), a été tué lors d’une frappe aérienne israélienne vendredi à l’aube sur un appartement résidentiel dans la ville de Sidon, au sud du Liban, tuant également son fils et sa fille.
La frappe, effectuée en dépit de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Liban, a visé un appartement situé au quatrième étage d’un immeuble, où Farhat se trouvait avec deux de ses fils. On pouvait voir l’appartement complètement détruit et en feu, tandis que les bâtiments voisins, les magasins et les voitures étaient gravement endommagés, ce qui a provoqué une panique généralisée parmi les habitants de la ville.
L’agence de presse nationale libanaise a confirmé que trois personnes avaient été tuées lors de cette attaque, menée par un drone israélien, qui a provoqué deux explosions consécutives qui ont secoué la région.
Dans un communiqué officiel, l’armée israélienne a revendiqué l’opération, confirmant le meurtre du « terroriste Hassan Farhat », qu’elle a décrit comme le commandant du secteur occidental du Hamas au Liban, et l’a accusé d’être impliqué dans de « nombreux complots terroristes » contre Israël, y compris une attaque à la roquette le 14 février 2024 qui a tué une soldate israélienne et en a blessé d’autres.
Cette opération s’inscrit dans le contexte des tensions frontalières entre Israël et le Hezbollah, qui ont éclaté après le déclenchement de la guerre dans la bande de Gaza, le 7 octobre 2023, et se sont poursuivies jusqu’à ce qu’un cessez-le-feu soit déclaré en novembre dernier. Malgré la trêve, les raids israéliens se sont poursuivis de temps à autre, ciblant les positions et les agents duHamas et duHezbollah.
Le 17 février, Sidon a été le théâtre d’un raid similaire sur une voiture dans la zone d’Ain al-Hilweh, tuant un commandant de terrain du Hamas, dans une escalade qui a fait craindre une reprise des affrontements.
Le premier ministre libanais , Nawaf Salam, a fermement condamné le raid israélien, le qualifiant de « violation flagrante de la souveraineté libanaise » et de « violation claire de l’accord de cessez-le-feu ». Il a également appelé la communauté internationale à exercer une pression maximale sur Israël pour qu’il mette fin à ce qu’il a décrit comme des « attaques répétées » contre des zones résidentielles.
Cette frappe s’ajoute à une série d’attaques israéliennes récentes, notamment celle du 28 mars dans la banlieue sud de Beyrouth, qui a tué quatre personnes, dont le commandant du Hezbollah Hassan Bdeir et son fils, lors de la première frappe de ce type depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu.