Le Maroc a émis son premier euro-obligation en cinq ans, dans le but de mobiliser les ressources financières nécessaires pour investir dans des projets liés à la Coupe du monde de la FIFA 2030, qu’il accueillera aux côtés de l’Espagne et du Portugal.
L’émission comprenait deux tranches d’un montant total de 2 milliards d’euros, soit l’équivalent d’environ 2,2 milliards de dollars, avec des échéances de quatre ans et de dix ans, respectivement. L’opération a été bien accueillie par les investisseurs, avec plus de 6,75 milliards d’euros de demandes, selon une source au fait du dossier, soit 500 millions d’euros de plus que l’objectif initial fixé au début de l’offre.
Cette décision fait partie d’une stratégie plus large dans laquelle le Royaume cherche à stimuler les investissements dans l’infrastructure et l’équipement de base en préparation de l’événement footballistique mondial. Dans ce contexte, la Banque du Maroc a récemment réduit son taux d’intérêt directeur pour la deuxième fois consécutive, afin de réduire le coût du financement et de stimuler l’activité économique nationale.
Sur le plan financier, les conditions d’émission ont été meilleures que les prévisions initiales, l’écart final sur l’obligation à quatre ans s’établissant à 155 points de base au-dessus du taux Mid-Swap, contre 190 points de base attendus. Pour la tranche à 10 ans, l’écart a été de 215 points de base, également inférieur aux estimations antérieures.
Le Maroc bénéficie de la meilleure note de crédit parmi les pays classés dans la catégorie « spéculative », selon les trois principales agences de notation mondiales. Il a lancé une émission en dollars de 2,5 milliards de dollars en 2023, qui a connu une forte performance depuis le début de l’année.
L’émission a été supervisée par les principales institutions financières suivantes : BNP Paribas, Citigroup, Deutsche Bank et JPMorgan Chase Lazard a agi en tant que conseiller financier du Royaume dans le cadre de cette transaction.