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Des rapports spécialisés dans les affaires de sécurité suscitent des interrogations sur l’éventuelle acquisition par le Maroc du chasseur de cinquième génération « F-35 ». Cette hypothèse a émergé après qu’une délégation militaire marocaine ait découvert les caractéristiques de cet avion furtif lors du salon de défense et de sécurité « IDEX » aux Émirats arabes unis.
Le site « Times Aerospace » rapporte que cette perspective est renforcée par le soutien de responsables américains et israéliens à la vente du F-35 au Maroc, malgré la politique de Washington visant à maintenir Tel-Aviv comme le seul détenteur de cet avion au Moyen-Orient.
La délégation militaire marocaine a visité le stand de l’entreprise américaine « Lockheed Martin », où les capacités du F-35 ont été présentées. Les responsables de l’entreprise ont également réitéré leur engagement à poursuivre la modernisation et le développement des avions C-130 et F-16, déjà en service au sein des Forces Royales Air marocaines.
Un Intérêt Stratégique Américain
Mohamed Attayar, expert en sécurité, a déclaré que « de nombreux rapports convergent vers la possibilité pour le Maroc d’acquérir ce chasseur durant le mandat de Donald Trump ». Selon lui, plusieurs éléments confortent cette hypothèse, notamment la volonté des États-Unis d’assurer la supériorité militaire du Maroc dans son environnement régional et en Afrique. « Le Maroc est considéré comme une puissance régionale capable de contribuer à la sécurité et à la stabilité en Afrique du Nord, en Afrique de l’Ouest ainsi que dans la région du Sahel », a-t-il ajouté.
Depuis 2020, les États-Unis manifestent un intérêt marqué pour garantir cet avantage militaire au Maroc, particulièrement après la signature d’un accord stratégique bilatéral dans le domaine militaire. Cette volonté se traduit également par les contrats d’armement qualitatifs, principalement axés sur les technologies de pointe et les équipements de nouvelle génération.
Pas de Lien avec l’Algérie ?
Mohamed Attayar a souligné qu’il n’y a aucun lien entre cette éventuelle acquisition et l’achat par l’Algérie de l’avion russe Sukhoï. « La Sukhoï ne se hisse pas au niveau du F-35 américain. La guerre en Ukraine a d’ailleurs révélé les limites des avions russes », a-t-il expliqué.
Selon lui, cette démarche marocaine s’inscrit dans un effort global de modernisation de son arsenal militaire et d’adaptation de ses défenses aux évolutions technologiques actuelles, sans aucune corrélation directe avec les acquisitions algériennes.
Une Réponse au Contexte Régional ?
De son côté, Abdelrahman Mkaoui, expert en affaires militaires, estime que l’acquisition du F-35 par le Maroc est une réponse réaliste au besoin de maintenir un équilibre stratégique avec l’Algérie, qui a manifesté son intérêt pour le Sukhoï-57.
Il a précisé que cet équilibre concerne également d’autres pays de la région qui souhaitent intégrer le F-35 dans leur flotte militaire.
Mkaoui a également noté que, bien qu’Israël veille à rester la seule puissance régionale dotée de cet avion pour préserver sa supériorité aérienne, cela ne poserait pas de problème dans le cas du Maroc.
Enfin, il anticipe une accélération du processus d’annonce officielle de l’intention d’achat du F-35 sous l’actuelle présidence de Donald Trump.