Rabat – Le segment ministériel de la Conférence des victimes africaines du terrorisme a adopté mardi la « Déclaration de Rabat », un document historique qui place les victimes et les survivants au cœur de toutes les stratégies continentales de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.
La déclaration affirme que les victimes doivent être au centre des politiques nationales et régionales et invite les pays africains à aligner leurs lois sur les meilleures pratiques internationales afin de garantir leur accès à la justice et la préservation de la mémoire collective. Elle appelle également à la mise en place de mécanismes de soutien multidimensionnels comprenant des aspects psychosociaux, économiques, médicaux et juridiques, avec une priorité particulière accordée aux femmes, aux enfants et aux communautés les plus touchées.
La déclaration demande l’implication active des victimes et des survivants dans la formulation des politiques de prévention de l’extrémisme, et le renforcement de la coopération entre les pays africains et les organes des Nations unies par l’échange d’expertise, la formation et la mobilisation des partenaires internationaux.
La conférence a également lancé un appel collectif à poursuivre l’élan amorcé à Rabat en renforçant les capacités nationales d’aide aux victimes, en intégrant les survivants dans les stratégies de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent, et en transformant leurs expériences individuelles en outils de prévention collective efficaces.
La déclaration de Rabat intervient à un moment où le continent est témoin d’une escalade alarmante de la menace terroriste et représente un changement radical dans la perception des victimes : De bénéficiaires de l’assistance, elles deviennent des acteurs clés de la construction de la paix et de la sécurité sur le continent.