Le ministère de l’éducation nationale a lancé une nouvelle campagne pour renforcer le contrôle de l’assiduité des fonctionnaires, dans le cadre d’une stratégie globale visant à réduire les absences inexpliquées dans le secteur de l’éducation.
Selon une récente note interne sur « l’évaluation du statut des fonctionnaires », le ministère a demandé un contrôle quotidien des présences, le respect strict des horaires de travail officiels et l’activation systématique du système électronique de gestion du temps et des présences.
Les départements subordonnés ont été mandatés pour signaler immédiatement au secteur des ressources humaines toute absence inexpliquée. La note insiste également sur la nécessité d’appliquer les retenues salariales conformément à la législation en vigueur.
En outre, le document met l’accent sur l’application de procédures disciplinaires en cas d’absences répétées, ce qui est considéré comme une violation des obligations professionnelles.
La note prévoyait que les responsables hiérarchiques pouvaient faire l’objet de sanctions disciplinaires s’ils contribuaient à dissimuler ou à tolérer des absences illégales.
Dans le même temps, le ministère a annoncé le lancement d’un processus national de modernisation de l’information sur les employés. Ce processus vise à vérifier la performance réelle des tâches de chaque employé, sous la documentation de leurs superviseurs directs.
Les chefs de service ont été invités à déterminer avec précision le statut de leur personnel administratif et à mettre à jour leurs données dans la plateforme numérique.
Les instructions comprennent la suppression des employés en congé de formation, en emploi temporaire ou en mutation, ainsi que la consolidation de ceux qui ont déjà pris leurs fonctions.
Enfin, le ministère a demandé au secteur des ressources humaines de vérifier les dossiers précédemment enregistrés dans le système, y compris les derniers diplômes universitaires obtenus par chaque employé.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par le Maroc pour améliorer son système éducatif, alors que la population se plaint de plus en plus des déséquilibres et des lacunes des services publics. La question a récemment été mise en lumière par le mouvement de protestation GenZ212, qui a balayé le pays, exigeant une refonte radicale du système éducatif.
Les autorités ont été critiquées à plusieurs reprises pour l’absentéisme, la qualité inégale de l’enseignement et les retards dans les procédures administratives.